William Gladstone, 1er ministre anglais au XIXème siècle, disait à propos de l'Irlande : « Quand nous trouvons une solution, les Irlandais changent la question. ». Cette citation traduit bien en effet les multiples aspects d'un problème qui hanta la Grande-Bretagne tout au long du XIXème, car, si à cette époque ce pays s'impose sur la scène internationale comme la première puissance industrialisée, le plus grand Empire colonial et l'atelier du monde, il n'en est pas moins confronté à un problème de taille : celui de la question irlandaise. Quels en sont les aspects, comment évolua cette interrogation au cours du XIXème et quelles réponses y furent trouvées ?
[...] Plébiscité par le peuple irlandais, il réunira des meetings de plus de personnes et fera entendre la voix des catholiques aux Anglais. Son action amènera alors, après son élection comme député en juin 1828, preuve ultime de son succès en Irlande, à l'émancipation des catholiques d'Irlande par le Catholic Bill Relief le 13 avril 1829 voté par le parlement anglais devant l'ampleur prise par le phénomène. Cette première tentative de réponse au problème irlandais est sans précédent puisqu'elle permet aux catholiques irlandais d'accéder à tous les emplois publics, à l'exception de la lieutenance d'Irlande, de la royauté ou de la régence, améliorant là sensiblement leur situation et répondant déjà partiellement à leur volonté d'égalité avec les protestants. [...]
[...] Cependant, concernant le peuple irlandais en lui-même, ses premières revendications se manifestent sur un plan agraire, car les colons anglais qui ont peuplé l'Irlande depuis le milieu du XVIème siècle, ont spolié les terres des possédants irlandais. Les Landlords ont confisqué les terres des fermiers et des tenanciers irlandais qui sont relégués à l'entretien de quelques acres pour lesquelles ils paient à ces droits de fermage et de nombreuses taxes ne leur permettant pas d'accéder à un niveau de vie décent. Les Irlandais aspirent donc avant de parler d'une indépendance, à une justice sociale et au recouvrement de leurs terres perdues. [...]
[...] Les Anglais, face à la crise choisiront alors la mauvaise voie et durciront encore la répression des Irlandais par plusieurs Coercion Bills comme en 1846. Apeuré par l'exportation de la question irlandaise aux États-Unis, et au sein même de leur pays où se crée une sorte de sous-prolétariat irlandais omniprésent et s'emparant de toutes les plus basses besognes à accomplir pour des sommes misérables, le gouvernement britannique est tenu de chercher des solutions pour ne pas voir cet apport de main d'œuvre à bas- coût spolier les emplois des Anglais. [...]
[...] Relégués au plus bas de l'échelle sociale et vivant dans la misère, les catholiques d'Irlande tendent à s'affirmer au XIXème siècle. Les mouvements catholiques se chercheront d'ailleurs tout au long du siècle, sans vraiment savoir s'ils doivent opter pour une mobilisation pacifique et constitutionnelle ou s'exprimer par la violence. Enfin, les Irlandais ne veulent pas perdre leur identité et se battent pour préserver leur culture gaélique menacée par l'oppresseur anglais. Ainsi, catholiques en mal de reconnaissance, classe possédante protestante favorable à l'émancipation, ou encore fermiers et tenanciers lésés, nombreux sont les raisons et les acteurs qui posent problème à l'Angleterre concernant l'Irlande durant tout le XIXème. [...]
[...] -1886 : Coercion Bill extrêmement rigoureux voté au parlement. -1891 : Loi Balfour de rachat des terres William Gladstone, 1er ministre anglais au XIXème siècle, disait à propos de l'Irlande : Quand nous trouvons une solution, les Irlandais changent la question. Cette citation traduit bien en effet les multiples aspects d'un problème qui hanta la Grande-Bretagne tout au long du XIXème, car, si à cette époque ce pays s'impose sur la scène internationale comme la première puissance industrialisée, le plus grand Empire colonial et l'atelier du monde, il n'en est pas moins confronté à un problème de taille : celui de la question irlandaise. [...]
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