Le problème des réparations allemandes 1918-1924

Résumé du document

Quelle politique doit-on adopter face à ce problème des réparations allemandes, les politiques mises en place ont-elles étés efficaces ?
Après avoir étudié le problème majeur que pose la question des réparations dans l'immédiat après guerre et les différentes solutions proposées, nous nous attacherons à étudier la politique exécutive mise en place par Poincaré dès 1922 et ses conséquences et pour finir nous verrons en quoi l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1924 a mis fin au problème des réparations...

Extraits

[...] Cuno démissionne et Stresemann le remplace. Stresemann est obligé d'annoncer la fin de la résistance passive car l'épreuve de force de 1923 a ruiné les finances et a ramené la misère et les troubles sociaux. En Septembre 1923, sont signés des accords entre les grands industriels allemands et la MICUM (commission interalliée de contrôle des usines et des mines) : l'opération française parait réussir. La division au sein des alliés de guerre Cependant, l'occupation de la Ruhr et de la politique exécutive de Poincaré a pour conséquence l'isolement de la France sur le plan diplomatique, puisque la Grande-Bretagne et les Etats-Unis sont hostiles à l'occupation de la Ruhr. [...]

[...] L'ancien Reich se voit imposer d'énormes réparations dans un contexte économique déprimé. Aussi la jeune République de Weimar cherche t-elle à remettre en cause le traité de Versailles. Payant avec beaucoup de réticences, elle tente d'obtenir des moratoires car les réparations pèsent lourdement sur le budget de la nation, l'inflation augmente : elle juge qu'elle n'est pas en état de payer. La solution proposée par les britanniques Si les britanniques avaient insisté pour que l'Allemagne paye de lourdes réparations dans l'immédiat après guerre, leur attitude a très vite changé et dès le printemps 1919, la majorité des anglais estiment qu'il est plus intéressant pour la Grande Bretagne que l'Allemagne se reconstruise économiquement, de façon à voir se rouvrir le marché énorme que représente le marché allemand pour la production britannique. [...]

[...] Le premier objectif d'Herriot est - de restaurer l'alliance avec la Grande-Bretagne: en effet les bonnes relations avec les démocratie est pour lui la clef de voûte de la politique extérieure : il mène donc une politique d'apaisement et de conciliation: selon lui, la sécurité du pays exige des alliés surs. Le problème des réparations reste un problème non négligeable mais passe en second plan, si bien que celui-ci accepte les propositions américaines de règlement des réparations. Pourquoi ? Pouvait-il faire autrement que de parvenir à faire payer l'Allemagne sous la pression conjuguée des puissances internationales ? [...]

[...] Presses de la fondation Nationale des Sciences Politiques, Paris - DUROSELLE M. Les relations franco allemandes de 1918 à 1950, centre de documentation universitaire, Paris - FOHLEN Claude, La France de l'entre-deux-guerres (1917-1939), Casterman, Paris - JEANNESSON Stanislas, La France, Poincaré et la Ruhr (1922 1924). Université de Paris IV, Paris - VALENTIN Jean-Marie, BARIETY Jacques et GUTH Alfred, La France et l'Allemagne entre les deux guerres mondiales, presses universitaires de Nancy, Nancy, 1987. [...]

[...] Ainsi, petit à petit, à une entente cordiale franco-anglaise, va se succéder une sorte de «mésentente cordiale Le problème des réparations en France et les solutions proposées La question de réparation divise les français, puisque nombreux sont ceux qui ne sont pas satisfaits du programme de réparations, certains socialistes le trouvent trop dur vis-à-vis de l'Allemagne, d'autres le trouvent trop doux. Le président du Conseil Briand hésite entre une politique sanctionnant l'Allemagne et une réduction des réparations qui faciliterait l'obtention d'une garantie anglaise. Presque parvenu à un accord lors de la conférence de Cannes de janvier 1922, il démissionne devant le tollé que suscite à droite l'assouplissement des positions françaises. Son successeur, Poincaré s'attachera, pour sa part, à défendre l'exécution du traité. [...]