Fiche d'histoire sur le prix de la guerre, le triomphe, la crainte et l'amertume (guerre 1914-1918)
Clémenceau, par sa fermeté, sa capacité à se consacrer à sa tâche, et sa victoire, a acquis au cours de la guerre une immense popularité et des surnoms : Le Tigre, Père la victoire- ce qui n'est pas sans dépiter Briand ou Poincaré, avec lequel les relations sont tendues.
1.L'établissement de la paix
2.Le retour à la normale et le bilan
[...] Les agriculteurs sont les plus touchés (deux tiers des morts), mais les cadres intellectuels sont aussi décimés. Le bilan matériel l'est aussi : destruction des édifices, terres agricoles, voies de transport en mauvais état :le gouvernement estime en 1921 à 34 milliards de francs-or les pertes, sans compter les pertes de production agricole. Les strictes dépenses de guerre s'élèvent à 120 milliards de plus que les autres années. En enlevant 35 milliards de dettes interalliées non payées milliards de réparations pour l'Allemagne, la facture est environ de 80 milliards années de budget ordinaire : la France sort très appauvrie. [...]
[...] 2.Le retour à la normale et le bilan Renvoyer les mobilisés est une question redoutable : le marché du travail risque d'être brusquement engorgé, provoquant chômage et troubles sociaux ; mais la démobilisation posa moins de problèmes que prévu : elle se fit d'abord lentement, des effectifs ayant été conservés au cas où, et à cause de la lenteur administrative, ce qui provoqua du mécontentement. La réinsertion ne posa pas de problèmes pour les agriculteurs et les fonctionnaires. Pour les autres, la loi prévoyait qu'ils devaient retrouver leur emploi, mais ils pouvaient être occupés par d'autres (femmes licenciées) ou avoir disparu : des milliers de démobilisés se retrouvèrent au chômage, situation explosive ; mais on leur accorda des pécules et des avantages fiscaux, et les associations d'anciens combattants réglèrent rapidement les cas de ces rouspéteurs pas révolutionnaires. [...]
[...] Deux grandes questions : la sécurité et les réparations. Question de la rive gauche du Rhin: l'enlever à l'Allemagne serait la priver d'une base de départ militaire et l'affaiblir économiquement. Projet français d'annexer la Sarre riche en mines de charbon, refusé par les Américains : il s'agit de réparer les torts de 1871. Conflit, et transfert de la propriété des mines à la France en compensation des dommages dans le Nord, administration de la Sarre confiée à la SDN pendant 15 ans. [...]
[...] Que valait donc cette victoire ? La vague de pacifisme après-guerre et le plus jamais ça traduisent peut-être ce sentiment de triomphe, de crainte et d'amertume. [...]
[...] Mais position rendue indispensable par l'état des finances françaises et la promesse répétée que l'Allemagne paierait. Finalement, elle l'emporte et l'Allemagne doit verser dans les deux ans un acompte de 25 milliards, après quoi une commission des Réparations en fixera le montant total, source de tensions avec l'Allemagne et avec les alliés, objet du nationalisme allemand. Bien sûr, annexion de l'Alsace-Lorraine et création de la Société des Nations. Texte transmis au gouvernement allemand le 7 mai 1919, et jugé inacceptable. [...]
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