Au départ, cela semble être une guerre rapide mais, en fait, les paramètres vont être complètement modifiés. On peut parler de guerre totale, parce que le monde entier va se retrouver coupé en deux camps : les Empires centraux (Empire allemand et austro-hongrois puis turc et la Bulgarie) affrontent les Alliés (France, GB, Russie, Serbie, puis les USA en 1917). Il y a une séparation des principes : volonté expansionniste des Empires centraux et transformation des motivations des Alliés qui deviennent le camp de la justice et du droit. Elle frappe par sa militarisation : on trouve de nombreux fronts terrestres, de la mer Noire à la Suisse, entre la France et l'Allemagne, de la mer Baltique à la mer Noire entre les allemands et les russes, au Moyen-Orient entre les turcs, les Anglais et les Arabes, les fronts coloniaux en Afrique Noire et Océanie… S'il n'y pas de front, il y a quand même une mobilisation humaine et économique.
On trouve aussi des fronts maritimes dans la mer du Nord, Méditerranéenne, Noire avec les Dardanelles (le plus grand échec anglais) et en Atlantique avec les guerres sous-marines. Enfin, il y a la guerre dans les airs aussi, elle est nouvelle et destructrice.
C'est d'ailleurs un aspect caractéristique de cette nouvelle forme de guerre : on détruit pour détruire, parce qu'il le faut. On n'hésitera pas ainsi à détruire des Eglises et maisons et à tuer des civils par des moyens contestables comme le gaz. Il faut que ça saigne, c'est tout, à l'image de Verdun où on dénombrera 600.000 morts pour gagner un seul malheureux kilomètre.
Elle va s'installer dans la durée : temps des combats et de l'attente. Coupure entre le temps d'avant, la Belle Epoque et le temps de la guerre. Il y a différentes phases : guerre de mouvement en 1914, puis guerre d'usure entre 1915 et 1917 (un million de morts), et enfin en 1918, la guerre de mouvement. Il y a coupure de l'existence des peuples pendant la guerre. Le temps de l'après-guerre s'installe alors même que les combats ne sont pas terminés.
[...] Le parlement ne contrôle plus la dépense budgétaire. De même, la négociation diplomatique se fera en dehors du cadre parlementaire. Il y a une très nette différence entre les parlements des empires centraux et des états autoritaires, dans lesquels le parlement n'aura qu'un rôle d'opposition très limité. Par contre, dans les pays démocratiques, même si les pouvoirs du parlement sont réduits, il y eu des débats critiques, et des changements de gouvernement. En 1916, Asquith est remplacé par Lloyd Georges ; en 1917, Clemenceau, le père la victoire arrive au pouvoir, il remplace Poincaré. [...]
[...] La Première guerre mondiale et ses conséquences De nouvelles caractéristiques Au départ, cela semble être une guerre rapide mais, en fait, les paramètres vont être complètement modifiés. On peut parler de guerre totale, parce que le monde entier va se retrouver coupé en deux camps : les Empires centraux (Empire allemand et austro-hongrois puis turc et la Bulgarie) affrontent les Alliés (France, GB, Russie, Serbie, puis les USA en 1917). Il y a une séparation des principes: volonté expansionniste des Empires centraux et transformation des motivations des Alliés qui deviennent le camp de la justice et du droit. [...]
[...] C'est la fin de ces vieux systèmes de la réaction. C'est aussi la fragmentation, le souci des survivants de profiter du temps, de rattraper le temps perdu, c'est les années folles marqué par l'hédonisme des populations. L'après-guerre a été envisagé avec un certain optimisme, malgré la crise culturelle traversée Dans les pays vainqueurs. La réalité quotidienne des peuples vaincus est perçue comme beaucoup plus angoissante. C'est en particulier l'exemple de la guerre civile russe. L'espoir des uns contraste avec l'angoisse des autres. [...]
[...] Les empires centraux ont quant à eux défendu la nécessité de la cause : ils voulaient juste faire triompher leurs idées, pangermanistes en particulier. En 1913, Neumann théorie cette idée d'une mitteleuropa germanique : ce sera la très grande Allemagne C'est le même principe pour l'empire Ottoman du sultan noir. La guerre marque aussi la naissance de l'Etat bolchevik. Le socialisme avait eu du mal à trouver sa place, surtout après l'assassinat de Jaurès, leader de la seconde internationale et de ses aspirations à la grève générale De même, le SPD allemand va se ranger dans le camp des nationalismes germanismes. [...]
[...] Il y a coupure de l'existence des peuples pendant la guerre. Le temps de l'après-guerre s'installe alors même que les combats ne sont pas terminés. D'un nouvel interventionnisme d'Etat Cette guerre est une guerre totale de par l'implication qu'elle nécessite. Elle a forcé les Etats à se réorganiser dans le cadre de législations d'exception. En 1914 l'Angleterre adopte une loi de gouvernement de guerre. En France, c'est l' «union sacré L'exécutif prend le premier rôle, militairement et diplomatiquement en particulier. [...]
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