La Première Guerre mondiale n'a pas eu beaucoup de côtés humains. En effet, cette conscience qui pousse l'homme à faire le bien en innovant, se retrouve dans l'invention d'armes plus inhumaines les unes que les autres, et l'individu s'efface devant les proportions du conflit. Souvent l'homme a perdu sa dignité lors du conflit: il s'est enterré dans la boue, a massacré son ennemi avec plus d'ardeur que jamais auparavant. Les combats d'homme à homme à la baïonnette, ressemblent plus à des luttes animales tant les soldats sont animés comme les bêtes d'un instinct de survie.
[...] Toutes les populations de l'arrière sont d'ailleurs d'autant plus plongées dans la guerre que la propagande est forte, les appels aux dons continus et les restrictions et autres rationnements quotidiens. On peut donc dire que la Première Guerre mondiale engage plus l'être humain que l'homme. Errare humana est : l'erreur est humaine. Belle erreur que la Première Guerre mondiale qui reste malgré son inhumanité une affaire d'hommes. Ainsi l'usage des gaz, du lance-flamme, d'obus et de blindés qui modernisent» la Première Guerre mondiale n'en est pas moins dû à l'ingéniosité des hommes. L'invention du char Renault reste la fierté des Français après leur victoire. [...]
[...] Les combats d'hommes à hommes à la baïonnette, ressemblent plus à des luttes animales tant les soldats sont méconnaissables recouverts de boue et de sang, animés comme les bêtes d'un instinct de survie et prenant même selon les dires des poilus plaisir à tuer. Le bien-fondé douteux de certaines décisions montre aussi la perte de repères de l'être humain. Français et Allemands envoyèrent ainsi hommes à la mort pour un retour sur le terrain à la situation initiale à Verdun par exemple de février à décembre 1916. Le général Nivelle sacrifie, sur le Chemin des Dames, d'avril à mai soldats pour le seul gain de réveiller l'humanité de certains d'entre eux qui se mutinèrent au prix de leur vie. [...]
[...] Au final, le bilan humain est à la hauteur du nombre de soldats impliqués: 9 millions de morts millions de blessés dont 6,1 millions d'invalides et 8 millions d'orphelins. Dans cette comptabilité macabre, on doit ajouter le nombre de victimes du génocide arménien perpétré par les Turcs entre avril 1915 et juillet 1916 qui s'élève à morts. C'est ainsi que l'on voit que lors de cette guerre l'homme a perdu sa condition humaine, c'est-à-dire sa conscience, son intelligence et sa dignité. L'homme peut aussi se définir comme un être humain adulte de sexe masculin. [...]
[...] La Première Guerre mondiale (1914-1918), une guerre d'hommes ? Fais que notre enfant soit digne de toi et de ses grands-parents. Dis-lui bien que si j'ai pu tirer dans ces affreux moments, c'était par nécessité mais que je n'ai vraiment pas sacrifié une vie inutilement. Lettre d'un poilu, Marin Guillaumont à sa femme. De nombreux sociologues distinguent l'homme, ou plutôt l'Homme, de l'animal par sa conscience qui le pousse à des actions plus humaines par une intelligence supérieure et par la conscience d'exister de manière individuelle, pas comme les fourmis par exemple qui n'existent que par rapport au groupe. [...]
[...] La guerre ne touche pas que les hommes au combat mais aussi toutes les personnes restées à l'arrière comme les femmes obligées de remplacer les hommes partis au front dans les usines de munition par exemple ou dans les champs, gagnant par ailleurs le droit de vote dans la majorité des pays après la guerre. Les enfants aussi sont impliqués dans la guerre. L'école tenue par les hommes trop vieux pour prendre les armes relaie la mise en condition des esprits. Ainsi toutes les populations vivent dans la guerre mais aussi dans la mort, dans la peur de voir arriver un gendarme annonçant le décès au combat d'un mari, d'un père, d'un fils. [...]
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