Populisme, démocratie, Amérique latine, Getúlio Vargas, Argentine, péronisme, Alain Touraine, États nationaux-populaires, populisme militaire, politique nationale-populaire, États antipopulistes, Guy Hermez
Les USA ont toujours vu le populisme comme issu du manque de puissance démocratique, économique, structurelle et culturelle.
Analyser l'Amérique latine avec le prisme des pays développés : Amérique latine en retard dans le progrès démocratique.
Le populisme a une mauvaise image : on accuse quelqu'un de l'être, on ne se proclame pas être un leader populiste (sauf l'exception d'Hugo Chavez).
Laisser de côté la vision négative du populisme pour analyser les tensions entre démocratie et régimes populistes -> le populisme peut renouveler, mais aussi étouffer la démocratie.
[...] Pour certains, populisme comme instrument au service de l'oligarchie en crise ( le prolétariat accepte le nationalisme et l'industrialisation dans les termes de la bourgeoisie nationale. Mais cette thèse suppose des acteurs de classes conscients et organisés : pas le cas en AL. Le discours national-populaire n'est pas un agent de représentation sociale, mais un instrument de participation politique ( force émotionnelle, forte mobilisation, coups d'Etat. Peron, Vargas : mesures pour les ouvriers et syndicats, mais dans un projet d'extension du contrôle de l'Etat sur la vie sociale. Populisme révolutionnaire : orienté à la fois vers le passé et vers l'avenir. [...]
[...] Exemple d'Ibarra en Equateur (1933) : ce sont les propriétaires financiers dominants qui dirigent. Exemple de Jiménez au Venezuela (1940's) : importance du pétrole, société peu mobilisée, urbanisation, mais pas d'alliance entre les nouvelles classes urbaines et les masses populaires. Les fascismes Intégralistes brésiliens de Salgado (1922) : ordre, discipline ( anticommunisme et antisémitisme. Chili : mouvement de Von marées ( défense de l'ordre contre les transformations incontrôlées. Le pouvoir national-populaire : l'action Le populisme associe des objectifs différents, et parfois contradictoires ( actions peu cohérentes. [...]
[...] Exemple le plus connu d'Etat populiste : Juan Perón en Argentine, identifié au gouvernement. Il arrive au pouvoir soutenu par le peuple ( il a su s'identifier à l'intégration sociale et politique du monde ouvrier ( sa femme Eva donna un tour plus populaire à ce populisme. Ambition : créer une industrie nationale, mais plus dans le but de stimuler la consommation et l'influence des syndicats que pour développer la production en elle-même : après la mort d'Eva et la moins bonne situation économique, Perón tombe. [...]
[...] - Manley en Jamaïque (1971) : réformes politiques et rhétoriques, manquant de technique et d'efficacité ( population non convaincue et gouvernement isolé. Le populisme militaire Populismes militaires : + forte pénétration du capital étranger, - intégration sociale, guérillas ou autres menaces contre l'unité du pays. Interventions militaires contre les régimes oligarchiques en place : tenentes au Brésil, coup d'Etat 1924 au Chili, également en Bolivie (1930's) et au Pérou (1960's). Ces régimes sont plus nationalistes-populaires qu'autoritaires ( il faut distinguer les régimes militaires populistes et antipopulistes. [...]
[...] Les Farmers aux USA associent donc le populisme à une critique de la modernité : milieu rural. Mais en AL, le populisme va s'associer à la vie urbaine, pourtant critiquée au début car synonyme des transformations de la société ( le populisme évolue. Tournant avec la crise économique de 1929 : crise surproduction (Offre > Demande) ( libéralisme critiqué, diffusion de visions économiques alternatives (Keynes et le rôle de l'Etat). Le marché a échoué à assurer le progrès social ( besoin de l'Etat pour guider le développement. [...]
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