Il s'agit d'un cours de vie politique française ayant pour objet d'étude « la quatrième République française ».
Il s'agit d'un cours particulièrement clair, exhaustif et structuré.
Voici le plan du document :
Plan :
Introduction.
I) Les mécanismes du gouvernement
A. Les institutions et les partis politiques
B. L'instabilité gouvernementale
II) Guerres et crises
A. Les épreuves : la modernisation et la décolonisation
1°) La modernisation économique
2°) La décolonisation
B. La crise de mai 1958
1°) Crise de routine et problème algérien
2°) Le 13 mai 1958
C. Le « recours »
Conclusion.
[...] Ce retour sur la scène politique a été souvent interprété comme un complot, voire de plusieurs complots (Les 13 complots du 13 mai). Si les formes de la légalité ont été laborieusement préservées, il n'est pas habituel qu'un changement politique se fasse sous la menace des armes. Dans ces conditions de crise, prévalent d'autres calculs, d'autres tactiques et apparaissent quelques nouveaux acteurs. C'est la configuration classique de l'apparition d'une solution charismatique. Le 14 mai, le flottement est général : Pierre Pflimlin veut consolider son cabinet en y incluant Antoine Pinay et Guy Mollet. [...]
[...] En internationalisant le conflit, c'est ce genre d'initiative militaire que redoutaient les gouvernements successifs. Le président tunisien Habib Bourguiba saisissait alors les Nations-Unies et demande les « bons offices » des angloaméricains. Le gouvernement Gaillard mis en minorité par 321 voix contre 225 (celles des communistes voix de droite et environ 20 de gauche), l'impasse était complète. Les équipes gouvernementales étaient dépassées par le drame algérien, une situation que Félix Gaillard résumait par cette formule : « Il est difficile de garder l'Algérie, il est difficile de la perdre, il est encore plus difficile de la donner ». [...]
[...] Ce système fut très critiqué par le général de Gaulle (« Les jeux, poisons et délices du système ») mais aussi par de nombreux observateurs : « Le jeu parlementaire, ce système de neutralisation mutuelle » (Stanley Hoffman). Le président du conseil devait être le chef d'une majorité cohérente et le moteur de l'exécutif pour ceux qui eurent à l'appliquer (souvent les mêmes), il est souvent seulement un « honnête courtier ». C'est « Le plomb qui saute chaque fois que la tension monte ». [...]
[...] Cette croissance dépassait évidemment le régime politique, cependant celui-ci y a largement contribué. Ce mouvement a été amorcé dès la Libération où ont triomphé les idées modernistes lancées dans les années 30 et exprimées dans la Résistance comme dans le gouvernement de Vichy. Les hommes mis en place dans l'administration française et dans les entreprises nationalisées jouèrent un rôle moteur comme Louis Harmand. Or, la continuité relative de l'administration française avec la stratification des clientèles, de même que la continuité de la direction des grandes entreprises qui offraient alors un stimulant dans la confrontation avec le capitalisme privé (ACADI jouant un rôle de contact). [...]
[...] Il propose une politique répressive en Algérie et l'entrée au gouvernement de Jacques Soustelle et André Morice. L'échec est rapide : son propre groupe, le MRP, vote contre à une faible majorité sous l'impulsion de Pierre-Henri Teitgen, Pierre Pflimlin, Robert Schuman qui reprochent à Georges Bidault la chute du gouvernement Félix Gaillard auquel participait le MRP et craignent une extension du conflit après l'affaire de Sakhiet (intervention en Tunisie ou au Maroc). René Pleven (UDSR) est alors pressenti le 26 avril : il était ministre de la Défense nationale lors de Dien Bien Phu. [...]
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