Plan de composition, historien, mémoires, Seconde Guerre Mondiale, résistancialisme, archives, livre, film, procès
Dans notre société, la Seconde Guerre mondiale reste une question sensible. En effet, à travers la défaite de 1940, l'occupation allemande, ou encore le régime de Vichy, différents points de vue ont été observés, et ainsi, différentes mémoires se sont succédé. Parmi elles, les mémoires douloureuses, volontairement occultées ou encore officialisées. Ces mémoires de la Seconde Guerre mondiale constituent une représentation subjective du passé. C'est un vécu dont la transmission contient une charge émotionnelle. Elles entrent alors en collision avec le travail de l'historien qui chercher à reconstruire de manière savante les événements du passé, tout en gardant une certaine vision objective.
[...] Le temps des procès Au nom de l'imprescriptibilité des crimes contre l'humanité, il est possible de juger longtemps après les faits les auteurs des crimes ayant eu lieu durant la Seconde Guerre Mondiale. L'exemple du procès de Klaus Barbie, responsable de la Gestapo à Lyon, extradé de Bolivie en 1983, condamné à perpétuité lors d'un procès à Lyon en 1987. L'affaire Paul Touvier, chef de la milice à Lyon, proche de Barbie. Il se réfugie dans un réseau de monastères, mais est arrêté et jugé en 1989. [...]
[...] Cette publication est rendue possible grâce à la consultation des archives allemandes. L'ouvrage de l'américain constitue donc une vérité, raconte l'Histoire. Il lui permet ainsi de démentir la thèse de Robert Aron en dévoilant le rôle collaborateur volontaire du gouvernement de Vichy. Il met ainsi fin à la théorie du glaive et du bouclier. c. Le réveil de la mémoire juive Le réveil de la mémoire juive est favorisé par la naissance du négationnisme, c'est-à-dire que d'anciens acteurs de l'époque prétendent que le génocide des juifs n'a pas eu lieu. [...]
[...] Parmi elles, la loi Taubira du 21 mai 2001 sur la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité. Conclusion Les objectifs de l'Histoire et de la mémoire sont différents. Gérard Noiriel les différencie : l'Histoire explique et tâche de faire comprendre et la mémoire juge, et c'est là toute la différence. On dit qu'elles s'interpénètrent. D'un côté, l'Histoire correspond à la science, la vérité, tandis que la mémoire est, elle, affective. Par ailleurs, dans la société civile française, on remarque une demande sociale d'Histoire, de reconnaissance, mais aussi de temps mémoriels. [...]
[...] Henry Rousso explique dans Le syndrome de Vichy en 1987 la culpabilité de la France par rapport aux événements de 1940 à 1944. Il montre également la difficulté d'adopter une mémoire raisonnée par rapport à cette période. La complexité des situations des années noires (des collaborateurs, des résistants) amène à une obsession commémorative. c. L'obsession commémorative Lorsque tous les groupes ont été acteurs où victimes de cette période se disputent les faveurs de la loi, on dit qu'il y a concurrence mémorielle. [...]
[...] Les communistes sont entrés massivement dans la résistance en 1941. Le Parti Communiste, qui se veut parti martyr le parti des fusillés joue ainsi sur cette réputation de principaux résistants libérateurs pour asseoir sa légitimé. Deux héritages sont confrontés durant cette période. Mais ceux que l'on appelle les réprouvés les déportés les prisonniers de guerre restent silencieux au cours de cette période et les souffrances dont ils ont été victimes ne sont donc pas évoquée. La mémoire collective d'une France résistante fait volontairement impasse sur certains points de l'Histoire de l'après-guerre : la mémoire de Vichy et de Pétain est définie comme la période des années noires la collaboration, le rôle de certaines entreprises dans la collaboration, de la gendarmerie, de l'armée française, des travailleurs du Service du travail obligatoire et les malgré-nous qui représentent soldats français de l'Alsace-Moselle envoyés en Allemagne pour participer à l'effort de guerre. [...]
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