Plan de composition, Chine, monde, 1949, Empire du milieu, Tiers-Monde, URSS, Mao, IDE, Zones économiques spéciales, ZES, Shanghai, Pékin
« Quand la Chine s'éveillera… le monde tremblera » écrivait Alain Peyrefitte en 1973. Longtemps, cette prophétie d'Alain Peyrefitte a permis de résumer tout le potentiel de cet immense pays (9,5 millions de km², premier foyer démographique au monde) pourtant confiné à un rôle de second plan sur l'échiquier mondial. Autrefois foyer d'une brillante civilisation multimillénaire, la Chine a accumulé un important retard dans le processus d'industrialisation, de modernisation et de mondialisation. Du milieu du XIXe siècle au milieu du XXe siècle, elle fait face aux ambitions de nombreuses puissances étrangères. Mais en 1949, la proclamation du régime communiste par Mao Zedong marque le début d'un renouveau, du moins sur le plan international, qui reste un processus long.
[...] La Chine se replie alors sur elle-même. Après la rupture avec l'URSS, affirmation du maoïsme ou communisme à la chinoise : révolution par la paysannerie (et non la classe ouvrière), grandeur du pays comme objectif prioritaire. Grand bond en avant de 1958 à 1961 : industrialisation des campagnes, réorganisées en communes populaires ; provoque une famine millions de morts. Révolution culturelle de 1966 à 1976 : purge du parti, intellectuels envoyés aux champs, internement des ennemis de la révolution Échec politique, mais résonnance importante dans le monde occidental Séduction exercée par le modèle maoïste en Occident dans les années 1960-1970, ce qui participe à la réalisation des manifestations de mai 1968, avec développement des courants maoïstes (cf. [...]
[...] Son action se dirige tout de même vers le Tiers-Monde dont la Chine à volonté d'être un modèle : non-alignement et affirmation de la Chine comme leader du Tiers-monde à la conférence de Bandung (1955) à laquelle participe Zhou Enlai. S'en suit la conférence des non-alignés en 1961. Similitudes avec l'URSS : construction d'un régime totalitaire : o règne du Parti communiste chinois parti unique, o encadrement strict des individus, propagande : endoctrinement de l'enfance à l'âge adulte, o la pensée de Mao est condensée dans le Petit Livre rouge. La RPC suit le modèle soviétique (étatisation de l'économie, collectivisation, plans quinquennaux, industrialisation à marche forcée) jusqu'à la rupture en 1962. c. [...]
[...] Le développement d'une grande puissance économique La mort de Mao en 1976 ouvre la voie à un développement économique spectaculaire, grâce à une double libéralisation : o à l'intérieur : fin du tout-État, réintroduction du marché et de l'activité privée o à l'extérieur : ouverture économique par étapes Passage progressif d'une économie socialiste centralisée à l'économie socialiste de marché avec les réformes de Deng Xiaoping : création des quatre Zones économiques spéciales (ZES) en 1979, puis ouverture de tout le littoral Les conséquences de l'ouverture : la production agricole et industrielle décolle, la Chine devient l'atelier du monde, le premier exportateur au monde et le premier destinataire d'IDE b. Un acteur reconnu sur la scène internationale Obtention de la bombe atomique en 1964 Première armée conventionnelle du monde en effectif (pas en budget). [...]
[...] Influence importante au niveau mondial : o volonté d'assurer sa sécurité énergétique et alimentaire : investissements massifs depuis les années 1990 à l'étranger (gisements de pétrole, terres arables, etc.), stratégie du collier de perles, o adhésion à la BM en 1980, au FMI en 1981, à l'OMC en 2001, o accueil des JO de Pékin en 2008, de l'exposition universelle de Shanghai en 2010. c. Les fragilités de la puissance Une économie en surchauffe qui s'essouffle actuellement, des inégalités sociales (paysans/citadins) et territoriales (littoral/intérieur du pays) qui se creusent : 400 millions de Chinois vivent sous le seuil de pauvreté. La question des ressources et les enjeux environnementaux. [...]
[...] La Chine demeure un des pays les plus pollués au monde. Elle se considère encore comme un pays en développement au terme des accords de Kyoto, bien qu'elle soit la 2ème puissance économique mondiale à l'époque, avec un PIB représentant 11% du PIB mondial (les États-Unis 22%). Puissance incomplète : o un engagement dans le monde d'abord poussé par des intérêts économiques : la Chinafrique o une puissance militaire en construction : renforcement de l'armée, dépenses militaires en forte augmentation, mais pas de présence militaire mondiale, o un soft power relatif, en développement rapide : multiplication des instituts Confucius dans le monde, augmentation du nombre d'étudiants chinois dans les universités les plus prestigieuses, Conclusion Ainsi, depuis la moitié du XXème siècle, la Chine a connu un essor important, d'abord en s'inspirant de la politique pratiquée en URSS, puis en façonnant une politique qui lui est propre. [...]
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