Longtemps délaissée par les rois, Paris redevient dès le 16e siècle le centre du pouvoir et sa position hégémonique est consacrée par la Révolution française, laissant la ville se substituer à la Nation toute entière. La capitale est le théâtre de la plupart des événements révolutionnaires et la victoire des Jacobins sur les Girondins amorce le mouvement de centralisation qui se prolonge tout au long de la période. La cocarde tricolore nationale, reprenant les couleurs de la Ville de Paris, le bleu et le rouge, auxquelles est ajouté le blanc, illustre ce rôle prédominant qui lui est attribué.
Ce n'est réellement qu'au cours du premier 19e siècle que Paris devient une capitale au sens moderne du terme, c'est-à-dire qu'elle concentre toutes les caractéristiques politique, économique, et sociale en s'érigeant en réel moteur et centre d'impulsion de la construction de l'Histoire française. Paris reflète les évolutions qui bouleversent la France et analyser sa place revient à définir le rôle qu'elle a joué, tant d'un point de vue politique, qu'économique et social.
[...] Il faut attendre le Second Empire pour que Paris retrouve toute sa grandeur et sa superbe sous l'impulsion de Napoléon III. Les historiens romantiques tendent dans leurs travaux à matérialiser cette volonté de rendre compte du rôle non plus d'une ville concentrant tous les événements, mais au contraire d'un peuple entier construisant lui-même son Histoire. Bibliographie Ouvrages généraux DUBY Georges, Histoire de la France des origines à nos jours, Larousse Ouvrages spécialisés MARCHAND Bernard, Paris, Histoire d'une ville, XIXe-XXe, Éditions du Seuil VIGIER Philippe, Paris pendant la monarchie de Juillet, 1830-1848, Association pour la publication d'une histoire de Paris : Hachette CHARLE Christophe et ROCHE Daniel (dir.), Capitales culturelles, capitales symboliques : Paris et les expériences européennes, XVIIIe- XXe, Publications de la Sorbonne Articles NORA Pierre (dir.), Realms of Memory (chapitre 15 Columbia University Press, 1998. [...]
[...] L'ancienne noblesse du pays prend les armes et se rend à Paris pour délivrer la capitale des insurgés. Louis-Napoléon Bonaparte est élu le 10 décembre 1848 sur un programme qui repose sur les valeurs d'ordre (notamment rétablissement de l'ordre à Paris), de religion, de famille et de propriété et qui lui assure le vote de la paysannerie qui constitue la majorité de l'électorat. Conclusion Si Paris semble bien incarner le centre d'impulsion de la Nation, force est de constater que sa prédominance au sein des évolutions sociales, politiques et économiques doit être nuancée. [...]
[...] Quelle importance accorder à Paris dans l'histoire politique, économique et sociale de la période s'étendant du Ier Empire aux élections de 1848 ? Les changements successifs de régime entre 1799 et 1848 se sont opérés dans un contexte intellectuel et social marqué par une population hiérarchisée entre élites et masses évoluant dans une période de changements économiques denses. C'est dans le prolongement d'un essor démographique de grande importance conduisant à un doublement de la population de 1801 à 1851 que s'opère une centralisation croissante des pouvoirs en son sein. [...]
[...] Paris compte habitants alors que la population des plus grandes villes de province comme Marseille et Lyon dépasse à peine personnes au début du 19e siècle. L'exode rural est complètement absorbé par Paris, synonyme de liberté, de pouvoir et d'argent. Tous les hommes dans la force de l'âge (adultes trentenaires) rejoignent la capitale et vident la province française de ses forces. La centralisation a des effets néfastes pour les campagnes, qui sont privées de leur population masculine active et pour Paris qui doit accueillir une population de plus en plus importante. [...]
[...] Quelle est la place de Paris dans l'histoire politique, économique et sociale de la France du premier 19e siècle ? Longtemps délaissée par les rois, Paris redevient dès le 16e siècle le centre du pouvoir et sa position hégémonique est consacrée par la Révolution française, laissant la ville se substituer à la Nation tout entière. La capitale est le théâtre de la plupart des événements révolutionnaires et la victoire des Jacobins sur les Girondins amorce le mouvement de centralisation qui se prolonge tout au long de la période. [...]
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