Pierre Mendès France, présidence du gouvernement, Allemagne, conflits internationaux, problème indochinois
Lors de son arrivée à la présidence du gouvernement, Pierre Mendès France est face à de nombreux problèmes externes et internes. Les premiers qui s'ouvrent à lui concernent l'Allemagne et la France
En parallèle des conflits internationaux pesants comme l'Indochine ou l'Algérie, Pierre Mendès France doit reprendre le débat national et européen au sujet de la Communauté Européenne de Défense. Le nouveau président du conseil n'est pas contre une alliance internationale, notamment pour régler le problème indochinois, mais il démontre donc que c'est par le biais d'une alliance que la résolution de paix peut arriver.
Cette solution politique, dans le cadre d'un accord au niveau mondial, peut être utile. Mais, à l'inverse, une Union Européenne de défense est désavouée par Pierre Mendès France.
[...] Il montre ainsi une forme de refus de toute démagogie dans ses rapports avec les députés. Ainsi, pour la formation de son gouvernement, Mendes ne se concerte pas avec les chefs parlementaires des partis mais avec les membres de l'appareil d'Etat, des fonctionnaires, des militaires et des syndicalistes. On retrouve donc dans cette composition un gouvernement ayant peu d'expérience, un gouvernement très personnel formé d'hommes nouveaux, à part quelques exceptions notables comme Guy La Chambre qui est le ministre des Etats associés, François Mitterrand à l'Intérieur ou encore Edgar Faure à l'Economie et aux Finances, et qui était déjà présent dans le gouvernement précédent, celui de Joseph Laniel. [...]
[...] Pierre Mendès France : L'Allemagne, la France Lors de son arrivé à la présidence du gouvernement, Pierre Mendès France est face à de nombreux problèmes externes et internes. Les premiers qui s'ouvrent à lui concernent l'Allemagne et la France I La question des alliances et de la place de l'Allemagne dans les communautés En parallèle des conflits internationaux pesants comme l'Indochine ou l'Algérie, Pierre Mendes France doit reprendre le débat national et européen au sujet de la Communauté Européenne de Défense. [...]
[...] En effet, depuis l'avènement de la IVème république, le gouvernement de Pierre Mendes France est le 10ème gouvernement au pouvoir en 7 ans. Mendes se veut plus proche de la loi que de la pratique politique de la Quatrième, en choisissant lui-même ses ministres, Le choix des ministres, en vertu de la constitution, appartient au président du conseil investi, et à lui seul Il se constitue un gouvernement de sa couleur politique, en ayant la volonté d'agir selon sa pensée politique, et non pas un gouvernement d'union nationale, pensant que cela crée depuis trop longtemps une inertie politique en France, de par le fait que les compromis gouvernementaux sont difficiles à trouver. [...]
[...] Cependant, et comme nous l'avons vu au début de ce point, Pierre Mendes France s'affirme comme un fervent partisan de l'alliance atlantique et accepte la nécessité d'un réarmement oriental. Ce que nous pouvons voir à travers cette expression : Or, cette alliance à laquelle la France appartient en vertu d'une vocation découlant de la géographie et de l'histoire, il suffit qu'elle semble compromise pour que les pires dangers ne se profilent à l'horizon C'est que pour le nouveau Président du Conseil, la France a une place légitime, un pouvoir de décision, une valeur institutionnelle et historique dans toute alliance continentale ou internationale qui pourrait se faire. [...]
[...] Son investiture est perçue par Pierre Mendes France comme un contrat avec une obligation de résultats de sa part, mais avec en échange une réelle marge de manœuvre. Il parle ainsi au nom de tous les députés : Mais j'ajoute avec la même netteté que je ne tolérerais pas non plus d'hésitations ou de réticences dans la réalisation des promesses que nous avons faites à des population qui ont eu foi en nous De plus, les résultats doivent venir selon lui car : Nous tiendrons cette promesse De plus, tout en faisant preuve d'ouverture envers tous les bords politiques, Pierre Mendes France fait preuve d'autorité en déclarant : Je ne suis pas disposé à transiger sur les droits que vous m'auriez donnés par un vote d'investiture. [...]
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