On dit souvent qu'Eugenio Pacelli est né pour la papauté. Il vit le jour à Rome, le 2 mars 1876, dans une famille d'avocats attachés au Saint-Siège, exprimant sa désolation depuis la prise de Rome par l'armée italienne et l'enfermement du pape au Vatican.
Pour des raisons de santé, Eugenio obtiendra durant son séminaire l'autorisation de rentrer chaque soir au domicile parental, échappant ainsi au lot commun. Plus tard, il n'aura pas davantage l'occasion de côtoyer le peuple, puisqu'il entrera très rapidement dans la diplomatie vaticane. Il ne connaîtra les hommes ordinaires qu'à travers des dossiers. En 1899, il est ordonné prêtre, et sera remarqué dès l'âge de 25 ans par un fonctionnaire de la secrétairerie d'État, ce qui lui permettra de grimper rapidement les différents échelons de cette institution, en devenant d'abord premier secrétaire de la Secrétairerie des affaires extraordinaires (ministre des affaires étrangères du Vatican), envoyé en mission de paix auprès de l'Empereur austro-hongrois le premier février 1914...
[...] Mais il avait aussi des faiblesses non moins indéniables. Enfant de la bourgeoisie, éloigné du peuple et mûri dans la haute diplomatie, il était porté à préférer les conversations entre gens bien élevés aux harangues populistes. Le pape Pie XII a été, d'une certaine manière, leurré par la fausse prophétie de Malachie qui désignait le 262ème pape (lui-même) sous le surnom de Pastor angelicus (pasteur angélique) ; qui sait comment il se serait comporté face au nazisme si la prophétie l'avait désigné par exemple sous l'appellation de Lion féroce, ainsi que le suggérait l'ambassadeur anglais auprès du Saint-Siège. [...]
[...] S'ensuit un silence profond Les différentes attestations en faveur de Pie XII s'appuient surtout sur les difficultés de l'Eglise à réagir à une telle situation en présentant la complexité des faits et l'ambiguïté que le déclin parallèle de l'Eglise soulève. De plus, lorsqu'ils évoquent le complot de l'Eglise contre Hitler, le nom de Pie XII n'apparaît que bien rarement, les textes mentionnent plutôt d'autres personnalités du Vatican. Ils prétendent pourtant que l'humanité peut être reconnaissante aux efforts du pape, dont le comportement a excédé la neutralité mais la question n'est-elle pas de savoir si l'on peut pour autant prétendre que le pape a ainsi rempli son devoir ? II. [...]
[...] On dit souvent qu'Eugenio Pacelli est né pour la papauté. Il vit le jour à Rome, le 2 mars 1876, dans une famille d'avocats attachés au Saint- Siège, exprimant sa désolation depuis la prise de Rome par l'armée italienne et l'enfermement du pape au Vatican. Pour des raisons de santé, Eugenio obtiendra durant son séminaire l'autorisation de rentrer chaque soir au domicile parental, échappant ainsi au lot commun. Plus tard, il n'aura pas davantage l'occasion de côtoyer le peuple, puisqu'il entrera très rapidement dans la diplomatie vaticane. [...]
[...] I. Pie XII, un pacifiste confronté à des choix cruciaux Il apparaît clairement que pour beaucoup d'historiens, Pie XII n'était certainement pas l'homme de la situation. C'est l'évidence de cette affirmation que je vais tenter de remettre en question dans cette partie. Il est premièrement essentiel de comprendre la position d'Eugenio Pacelli, en ce qui concerne les rapports politiques durant la période de l'entre deux guerres, sans négliger le fait qu'il représente l'Eglise, que je vais avant tout qualifier d'institution politique –opinion à prendre ou à laisser-. [...]
[...] Si nous replaçons l'irruption d'Hitler dans ce contexte notant que son antisémitisme était, pour des raisons d'opportunisme électoral, encore atténué au début des années 1930'-, on évite l'anachronisme qu'est de juger les contemporains d'Hitler d'après ce que nous savons de la fin du nazisme. Sa prise du pouvoir en 1933 ne révèle pas encore la suite des évènements, que ni le futur pape, ni quiconque ne pouvait encore soupçonner. Eugenio Pacelli, alors secrétaire d'Etat, prend cependant déjà conscience de la monstruosité du nazisme, ceci est bien souligné par le fait que parmi les 44 discours prononcés en Allemagne entre 1917 et soulignaient les dangers imminents de l'idéologie nazie. [...]
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