Peut-on parler de dictatures totalitaires?

Résumé du document

Dissertation d'histoire Géographie de niveau lycée: Peut-on parler de dictatures totalitaires? (4 pages)





Le XXe siècle voit apparaître un nouveau concept ; celui du totalitarisme. On appellera totalitarisme le système politique des régimes à parti unique n'admettant aucune opposition organisée, dans lequel l'État tend à contrôler l'intégralité de la société. Le parti unique détient la totalité du pouvoir, et entreprend de transformer des structures politiques, économiques, et même sociales en fonction d'une idéologie. Une dictature totalitaire ne se contenterait alors pas uniquement de contrôler l'activité des hommes, comme le ferait une dictature classique, mais s'immiscerait jusque dans la pensée de chacun, en imposant à tous les citoyens l'adhésion à cette idéologie, une idéologie obligatoire, hors de laquelle ils sont considérés ennemis de la communauté. Ainsi, la dictature totalitaire contrôle l'activité, et la pensée de chaque citoyen de la communauté. Ce concept a d'abord été utilisé pour caractériser le fascisme italien de Mussolini, puis le nazisme allemand d'Hitler. Il nait dans l'entre-deux-guerres. Cependant, après la Seconde Guerre Mondiale, les occidentaux utilisent eux-mêmes ce terme pour souligner les ressemblances qui existeraient entre le totalitarisme fasciste et le communisme. L'Etat soviétique est donc partiellement assimilé à l'État naziste, dans le contexte de la Guerre Froide. Mais alors, des années 1920 à 1930, en quoi peut-on différencier le Nazisme du Fascisme, et du communisme de Staline ? Peut-on, dans les trois cas, parler de dictatures totalitaires ? Nous observerons dans un premier temps les divergences idéologiques majeures, parmi lesquelles l'idéologie de l' État de Mussolini, l'idéologie de race d'Hitler, et l'idéologie de classe de Staline, puis nous nous intéresserons à la mise en place de ces régimes, leurs pratiques qui caractériseront une forme de totalitarisme.

Extraits

[...] L'idéologie fasciste n'est pas réellement une doctrine mais un bloc d'idées assez électriques, qui parfois tendent à se contredire, et qui s'élaborent de manière empirique. Notre doctrine, c'est le fait avoue Mussolini. On notera un bloc d'idées inamovibles : la superpuissance de l'état, le nationalisme, et le culte du chef. Le fascisme se distingue essentiellement par la superpuissance de l'État. Mussolini exalte l'État, qui est la valeur suprême à qui l'on doit tout sacrifier, le groupe suprême qui va dicter les droits et les devoirs de chacun. Le fascisme, à la différence du nazisme, n'était pas raciste à l'origine. [...]

[...] Les dictatures totalitarismes se caractérisent surtout par leurs pratiques. Ainsi, pour parler de dictatures totalitaires, les trois régimes doivent présenter une certaine mise en application du système politique conforme au totalitarisme. On remarquera dans les trois cas, dans un premier temps, un état centralisé, dominé par un chef charismatique. Dans les régimes totalitaires, le pluralisme est supprimé. En Italie où les lois fascistissimes interdisent les lois non fascistes dès 1926, le gouvernement italien appelé grand conseil fasciste est composé exclusivement de membres du Parti National Fasciste. [...]

[...] Enfin, nous pourrons observer des résistances difficiles. Il est question, dans chacun des régimes, d'une terreur de masse, utilisée pour éliminer les adversaires désignés et soumettre les populations. La police de chaque État dispose alors des pleins pouvoirs pour assurer sa mission de répression. L'Ovra en Italie, la Gestapo et la SS en Allemagne, le NKDV en URSS, tuent, torturent, assassinent au nom de l'idéologie. L'Allemagne nazie atteint un state ultime de la répression, avec l'apparition des premiers camps de concentration en 1933, dans lesquels des Juifs, et des milliers d'opposants sont déportés. [...]

[...] Peut-on, dans les trois cas, parler de dictatures totalitaires ? Nous observerons dans un premier temps les divergences idéologiques majeures, parmi lesquelles l'idéologie de l' État de Mussolini, l'idéologie de race d'Hitler, et l'idéologie de classe de Staline, puis nous nous intéresserons à la mise en place de ces régimes, leurs pratiques qui caractériseront une forme de totalitarisme. La dictature totalitariste se veut diriger un régime politique en fonction d'une idéologie. Nous pouvons ainsi constater que chacun de ces régimes présente une certaine idéologie, qui se verra la base du système politique. [...]

[...] Il développera une idéologie qui se veut universelle, égalitaire et émancipatrice. Il collectivise l'agriculture, abolit la propriété privée ; ceux qui refusent, sont des ennemis du régime appelés à être liquidés en tant que classe Les trois régimes présentent ainsi des idéologies différentes, à caractères totalitaires, à travers un parti unique, n'admettant aucune opposition. Malgré des idéologies apparemment différentes, on peut remarquer certains points communs idéologiques entre ces régimes, notamment le rejet de la lutte des classes et l'anti-communisme chez le Nazisme et le Fascisme. [...]