Le personnage de Guizot

Résumé du document

Il ne s'agit pas uniquement de faire sa biographie. Mais c'est à partir de sa vie qu'il faudra comprendre l'influence politique que Guizot a exercé pendant une grande partie du XIXe siècle, non seulement sur le plan de la vie et des événements politiques mais aussi sur celui de l'histoire des idées politiques

Extraits

[...] Sa position ambiguë par rapport à la Révolution française Guizot est fasciné par la Révolution, qui est selon lui un abîme ouvert, une rupture de la continuité temporelle qui a englouti les hommes. Pour lui, la Révolution est donc un obstacle à la mémoire, un écran. J'avais ainsi à cœur de ramener parmi nous un sentiment de justice et de sympathie envers nos anciens souvenirs, nos anciennes mœurs, envers cette ancienne société française qui a laborieusement et glorieusement vécu pendant quinze siècles pour amasser cet héritage de civilisation que nous avons recueilli. C'est un désordre grave et un grand affaiblissement chez une nation que l'oubli et le dédain de son passé. (Guizot). [...]

[...] ►Explique les idées qu'il défend dans les débats de la Restauration et de la Monarchie de Juillet. Pendant la Restauration, il appartient à l'école doctrinaire, un petit mouvement fermement attaché à la Charte du 4 juin 1814 et à la couronne, et plaidant pour une politique du juste milieu entre l'absolutisme et un gouvernement héritier de la période révolutionnaire. Ils étaient opposés de la même façon à l'esprit démocratique de l'époque, aux traditions militaires de l'Empire, et aux sectarisme et absolutisme de la cour. [...]

[...] Il resta membre des trois académies. Ainsi, son influence intellectuelle et morale restait conséquente pendant tout le Second Empire. Il poursuivit encore ses travaux historiques. En parallèle, il occupait également une pace éminente dans le protestantisme français, en interne comme en externe (politique), il se fit même théologien. Finalement Guizot mourut le 12 septembre 1874. Sa vie et ses réflexions en général engendrèrent une application pratique, illustrée par son itinéraire politique. En effet, l'originalité de Guizot est d'avoir réfléchi sur l'histoire de la civilisation et la manière de gouverner une société mais surtout d'avoir cherché à mettre en application ces idées. [...]

[...] Il est ministre de l'Intérieur en août 1830, puis ministre de l'Instruction Publique de 1832 à 1837, poste dans lequel il se montra très actif (volonté de voir revenir dans son département les grandes écoles comme le Collège de France, l'Ecole des chartes etc ; volonté d'acclimater les français à la monarchie constitutionnelle, il pense que l'alphabétisation est nécessaire pour faire des Français des citoyens, d'où la loi du 28 juin 1833 obligeant chaque commune à ouvrir une école ; volonté de centraliser l'éducation ; réforme de l'Académie des sciences morales et politiques, programme de publication sur l'histoire de France). Il est l'un des hommes les plus influents du cabinet, au-delà même de ses attributions ministérielles. C'est un proche du Roi bourgeois Louis Philippe (qu'il suivra d'ailleurs en exil, en 1848). En 1839, il est nommé ambassadeur à Londres. En 1840, il rentre en France et devient ministre des Affaires Etrangères et président du Conseil de 1840 à 1848. Il y promeut l'Entente Cordiale avec la Grande Bretagne. Il apparaît comme le véritable inspirateur du régime. [...]

[...] Le personnage de Guizot Introduction au personnage de Guizot Selon F. Furet, si Guizot a été longtemps un méconnu de l'Histoire c'est parce que sa carrière politique ayant échoué, elle a caché l'éclat de sa carrière littéraire. Le fait qu'il soit dans les esprits immanquablement lié au régime de la monarchie de juillet lui a porté préjudice. Il faut en effet attendre le XXe siècle pour que Guizot redevienne un historien de premier ordre et un profond penseur politique (Dans la préface de François Guizot et la culture politique de son temps, Colloque de la fondation Guizot-Val Richer) Sa vie Guizot est né le 4 octobre 1787 à Nîmes dans une famille de la bourgeoisie ancienne, dont la foi protestante (calviniste) était très affirmée. [...]