Exposé très complet sur le parti radical de 18 pages
Le Parti Radical, ou plutôt, le Parti Radical et Radical-socialiste est créé en 1901, mais, le mouvement qui est à son origine émerge 70 ans auparavant, dès la Monarchie de Juillet ; ce mouvement est le radicalisme. Le terme « radical » apparaît, politiquement parlant, en premier lieu en Angleterre en 1776, lorsqu'un « pari radical » se forme dans le but réaliser des réformes profondes, à l'aide de l'instauration du suffrage universel. Il garde alors son sens étymologique, « radical » c'est-à-dire relatif à une rupture, à un changement en profondeur.
I. 1830-1870 : Le radicalisme embryonnaire
II. 1870-1901 : Gestation du Parti Radical
III. 1901 : Création du Parti Radical
[...] L'amendement Wallon qui suit institue formellement la République Sous la République des opportunistes 1 Divisions entre radicaux Les élections qui suivent 1876, voient la chute des conservateurs et la victoire des républicains. Mais, alors que précédemment les républicains modérés étaient tout comme les radicaux rejetés dans le camp de l'opposition et s'étaient ralliés à eux, leur victoire remet à jour leur scission et divise les radicaux. On parle désormais d'opportunistes et d'intransigeants. - Opportunistes ou modérés tel Gambetta où son pragmatisme et sa prudence, souplesse sont considérés par les radicaux comme une faiblesse. Alors que cette attitude justement qui lui assure de gouverner. [...]
[...] Les péripéties de l'Affaire ont fait naître le sentiment que la République était menacée par le complot du sabre et du goupillon elles ont entraîné la formation, en 1899, de la majorité de Défense républicaine qui deviendra bientôt le Bloc des Gauches. Les radicaux forment la principale composante de cette majorité qui va mener, derrière Waldeck-Rousseau puis Combes, la dernière des grandes batailles anticléricales de la Troisième République, celle qui conduira à la proscription des congrégations et à la séparation de l'Église et de l'État. Toutefois, la réalisation de ce schémas fut complexe et incertaine. Le triomphe final des radicaux n'est nullement le résultat d'une clairvoyance et d'une habileté politique particulières. [...]
[...] En France, il apparaît à partir de 1820, sous la restauration lorsque les royalistes- ultras désignent pour les mépriser tout réformateur comme radical dans le sens d'extrémiste. Puis, le mouvement perd de son sens pour se confondre avec tous les républicains, et une fois la Troisième République installée le mouvement s'individualise et s'impose comme la principale force de gauche. Un force de gauche représentée par des hommes tel : Ledru-Rollin, Louis Blanc, Gambetta, Clémenceau, Léon Bourgeois, Combes, etc. autant de personnage célèbre de l'histoire politique de la France contemporaine. [...]
[...] Après le renversement de la Monarchie, des radicaux participent activement au Gouvernement provisoire de la deuxième République : Ledru Rollin (ministère de l'intérieur), Lamartine, Crémieux, Louis Blanc, Garnier Pagès avec Liberté, Egalité, Fraternité et le peuple pour devise[4]. Lors des élections du 23 Avril 1848, à l'occasion du 1er suffrage universel, le peuple les chasse du Gouvernement et il faut attendre début 1849 pour qu'à l'occasion de l'élection de l'Assemblée législative, on voit resurgir Ledru-Rollin et ses partisans qui forment désormais le groupe de la montagne. En seulement 3 ans, on constate que les radicaux vont et viennent au Gouvernement. [...]
[...] L'église n'a pas changé, elle n'a répudié ni le Syllabus ni son rêve de domination totale. Les radicaux mènent une campagne contre l'apaisement religieux. Le Ralliement, c'est le cheval de Troie, l'esprit nouveau, c'est infiltration infectieuse des cléricaux dans la forteresse. Donc, bien avant l'affaire Dreyfus, les radicaux voient la République en danger. Le péril que les radicaux dénoncent avec tant de véhémence n'a rien à voir avec l'affaire Dreyfus. En réalité, cet affaire dans un premier temps, affaibli le radicalisme. L'engagement précoce dans le camps dreyfusard est rare. [...]
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