Orléanisme, libéralisme conservateur, libéralisme d'opposition, République, triomphe du libéralisme, avènement de Louis-Philippe, ancien régime
Juillet 1830, c'est à la fois le triomphe du libéralisme tel qu'il s'était défini dans la lutte contre les ultraroyalistes, et l'avènement de Louis-Philippe, dont la personnalité paraît offrir une double garantie : -contre toute régression vers l'AR.
-> la majorité du « pays légal » se reconnaît dans le nouveau souverrain, le libéralisme tend à se confondre avec l'orléanisme.
Mais tout de même des divisions.
[...] Les ouvriers. Les classes ouvrières, très hétérogènes, restent le plus souvent dépourvues de toute conscience politique autonome. Mais, les canuts lyonnais, réprimés en 1831 et de nombreux métiers parisiens, dont les mouvements de grève avaient été brisés par Thiers au cours de l'été 1840, entretiennent une vive rancune contre un régime qui ne leur permettait ni de s'associer, ni de se défendre par la grève. Les ouvriers ruraux : leur mentalité collective ne diffère pas de celle de la masse des régions où ils vivent. [...]
[...] Parmi les orléanistes, ministériels ou opposants dynastiques, le sentiment dominant à la fin de février et mars-avril 1848 a été la peur. liée au souvenir de la 1er République, entretenue par la tradition orale et toute une littérature : Terreur, désorganisation de l'économie . Le gouvernement provisoire rompt avec 1793 et abolit la peine de mort politique. Un certain nombre d'éléments d'extrême-gauche multiplient les violences verbales et les références à la Convention. Explosion du socialisme : théorie jusqu'ici jugées irréalistes paraîssent maintenant officielles. [...]
[...] volonté de rassembler toutes les élites : naissance, fortune, intelligence. Classe éclairée, car elle dispose de la culture et du loisir qui lui permettent de s'intéresser aux affaires publiques. Elle est à meême de comprendre les problèmes qui se posent au pays et de faire prévaloir l'intérêt général. D'accord pour maintenir l'hégémonie de la bourgeoisie, les hommes de la Résistance ont aussi une attitude commune à l'égard de la monarchie. Leur loyalisme, à la différence des ultras et des légitimistes, ne comporte pas de dimension religieuse et n'a rien d'une mystique fidélité : le roi n'est pas pour eu le représentant de Dieu sur Terre. [...]
[...] Thiers n'a été président du Conseil que quelques mois en 1836 et en 1840. A cette date, son orientation belliqueuse dans l'affaire d'Egypte lui vaut la disgrâce du roi et fait de lui un opposant. Le Tiers Parti : il se regroupe autour de l'avocat André Dupin de quelques dizaines de députés aux attitudes ondoyantes, qui peuvent monnayer leur soutient pour renverser un gouvernement (exemple : la coalition contre Molé en 1838-1839) ou compléter une majorité. Ces trois tendances sont fondamentalement d'accord sur le maintien de l'ordre établi et le primat de la gestion des affaires courante, au mieux des intérêts des notables qu'elles représentent. [...]
[...] La libéralisation du régime impérial lui permet, à partir de 1860, de recouvrer progressivement une certaine influence L'orléanisme en léthargie (1852 1860). L'expérience de la deuxième République avait montré que l'orléanisme, piour un grand nombre de ses partisans, représentait d'abord la défende d'un ordre établi, fondé sur le droit absolu de la propriété et la liberté d'entreprise, et la crainte de tout ébranlement susceptible de menacer les intérêts économiques et la stabilité sociale : avant tout un conservatisme. Résignés depuis longtemps à sacrifier les libertés aux nécessités du maintien de l'ordre, ces conservateurs se rallient sans difficulté, voire avec enthousiasme à l'Empire Renouveau idéologique. [...]
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