Les origines de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE)

Résumé du document

C'est une institution de la guerre froide chargée, dans un contexte d'opposition, de maintenir un certain dialogue. On pourrait donc penser que cette structure aurait disparu en même temps que la disparition de la division Est-Ouest. Elle ne disparaît pas et va même prendre une ampleur nouvelle puisque ces missions vont se développer et elle va devenir l'OSCE (organisation pour la sécurité et la coopération en Europe).

Extraits

[...] Le Conseil de l'atlantique nord prend la décision d'accepter la proposition soviétique et de préparer une conférence sur la sécurité et la coopération en Europe. Cette conférence se tiendra pour la première fois à Helsinki puis à Genève entre 1973 et 1975. La première conférence s'achève par un sommet auquel participent 33 états européens, dont l'Union soviétique. L'ensemble du continent européen est représenté. Il ne manque que l'Albanie. Il faut ajouter à ces états européens la présence des E.-U. et du Canada. [...]

[...] Cet accord réside dans la promesse faite par l'Union soviétique sur la libre circulation des personnes et des marchandises. En échange les Occidentaux devaient admettre que Berlin Ouest n'est plus un élément constitutif de la RFA, ce qui explique que le Parlement ne pourra plus se réunir à Berlin Ouest. À la suite de cet accord, les deux états allemands entreprennent la négociation d'un traité dit fondamental signé en 1972 et équivalent juridiquement à la reconnaissance de la RDA par la RFA. [...]

[...] Cette initiative n'ayant pas abouti, l'URSS met en place un traité général dans le but de poursuivre le même objectif. Elle veut obtenir la consécration juridique des acquis de la 2de Guerre mondiale, ce qui consacrerait le nouveau glacis de sécurité formé par les états satellites. Les Soviétiques vont donc réitérer plusieurs fois leur projet d'association entre Europe de l'Est et de l'Ouest. Les états d'Europe de l'Ouest vont commencer à réagir positivement à cette proposition à partir du début des années 1970 à la faveur d'une certaine détente. On parle d'une l'ostpolotik = politique d'ouverture à l'Est. [...]