La voie indienne de développement se construit sur un modèle de croissance autocentré et étatiste organisé autour d'un vaste secteur public. Cette technique est abandonnée au milieu des années 80, mais le véritable tournant est l'année 1991 : le piège de la dette se referme sur l'économie indienne, les réformes s'accélèrent et l'Inde cherche à montrer au monde qu'elle a changé pour attirer capitaux et technologies. Elle choisit alors l'ouverture.
[...] L'économie indienne doit faire face à d'importants blocages. Les entreprises publiques fonctionnent largement à perte et le secteur privé est embêté par le système de licence raj. De plus, les investisseurs étrangers doivent composer avec une législation qui leur impose d'avoir une majorité d'actionnaires indiens dans le capital de leurs filiales indiennes le nombre d'entreprises étrangères baisse. En 1977, Coca et IBM quittent l'Inde pour montrer leur désaccord avec la bureaucratie. Les nouvelles classes moyennes désirent de nouvelles consos mais la faible ouverture aux produits étrangers empêche le développement d'une société de consommation + problème démographique, la menace de surpeuplement devient réelle + fortes tensions religieuses et ethniques font planer la menace du séparatisme (question conflits musulman/hindous). [...]
[...] Les héritages de la voie indienne : le meilleur des deux mondes ? Le bilan du développement indien apparaît contrasté : une puissante modernisation (arme nucléaire, satellites de communications), développement massif des infrastructures entre 1950 et 1970, forte croissance industrielle, faible dépendance de produits manufacturés. Mais l'absence de concurrence extérieure implique une faible modernisation car la domination est acquise et les productions sont de médiocre qualité car les investissements industriels sont insuffisants. Globalement, les objectifs des planificateurs n'ont pas été atteints. [...]
[...] Lorsque Rajiv Gandhi est assassiné (commando de Tigres Tamouls) en 1991, nouvel homme fort de l'Inde est Narasimha Rao. Les réformes s'accélèrent à partir de 1991 sous le gouvernement de Narasimha Rao En 1991, c'est le second tournant de la réforme. Durant cette année, l'Inde connaît la plus grande crise liquidités de son histoire (double étau de la dette intérieure et extérieure, déficit budgétaire, hausse inflation) et l'Etat peine à payer ses fonctionnaires. Le gouvernement de Narasimha Rao dévalue alors la roupie et effectue des réformes radicale : PAS du FMI et annonce les grandes lignes d'une nouvelle politique économique plus libérale. [...]
[...] Les réformes deviennent de plus en plus ambitieuses. Volonté de donner libre cours aux lois du marché en trois temps : désarmement douanier, ouverture aux capitaux étrangers, décentralisation. Fait symbolique, Coca-Cola fait son retour en Inde en 1993 et rachète « Pare », le géant indien de la boisson qui contrôlait alors 60% du marché intérieur. Après le départ de Rao, la continuité prévaut malgré l'alternance politique. En 1998, le gouvernement Vajpayee les poursuit malgré une petite touche nationaliste et protectionniste. [...]
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