Dès son arrivée au pouvoir au cours de la Seconde République, Louis Napoléon Bonaparte se distingue de ses prédécesseurs par un renouveau de la diplomatie française. Cependant, ce n'est qu'avec la proclamation de l'Empire en 1852 qu'il pourra vraiment tenter d'appliquer ses idées en matière de politique étrangère. Durant près de vingt ans, Napoléon III fera du « principe des nationalités » la maxime fondamentale de sa diplomatie.
La sympathie de Napoléon III pour les peuples opprimés est réelle. En effet, il est d'abord influencé par les idées de son oncle et du saint-simonisme avant d'avoir assisté aux agitations révolutionnaires dans les Etats allemands au cours des années 1820. Et en Italie, dans les années 1830, il s'est directement impliqué dans les mouvements révolutionnaires : on lui prête ainsi des liens avec les Carbonari et il a participé à la révolte contre Grégoire XVI en Romagne en 1830. Et Napoléon III va progressivement identifier sa cause personnelle avec celle des nationalités.
[...] Cependant, ce n'est qu'avec la proclamation de l'Empire en 1852 qu'il pourra vraiment tenter d'appliquer ses idées en matière de politique étrangère. Durant près de vingt ans, Napoléon III fera du principe des nationalités la maxime fondamentale de sa diplomatie. I Les principes napoléoniens des nationalités L'engagement personnel de Louis Napoléon Bonaparte La sympathie de Napoléon III pour les peuples opprimés est réelle. En effet, il est d'abord influencé par les idées de son oncle et du saint-simonisme avant d'avoir assisté aux agitations révolutionnaires dans les Etats allemands au cours des années 1820. [...]
[...] Edouard DUBUFE , Le Congrès de Paris La naissance du royaume d'Italie Napoléon III va ensuite s'occuper de la réalisation de l'unité italienne. Malgré son intérêt personnel pour la péninsule et son attachement au principe des nationalités, la division du territoire italien en sept Etats ne l'indispose pas particulièrement. C'est l'habileté de Cavour (notamment lors du congrès de Paris) qui le convainc qu'il a un rôle à jouer (et la tentative d'assassinat d'Orsini qui lui adressera ensuite de sa prison des lettres le suppliant de venir au secours de l'Italie Il organise donc une entrevue secrète avec Cavour et finit par accepter un accord militaire secret contre l'Autriche le 26 janvier 1859. [...]
[...] Si Napoléon III n'entend pas renoncer à un règlement pacifique, le refus de la Russie entraîne la déclaration de la guerre à la Russie le 27 mars 1854. L'essentiel des opérations ont lieu en Crimée et la Russie finit par accepter le principe d'un congrès à Paris après la chute de Sébastopol mars 1855. Si l'intervention en Crimée n'a pas obéi au principe des nationalités, c'est grâce au congrès de Paris et à son éclatante victoire diplomatique (la France n'est plus isolée sur l'Europe : l'ordre issu du Congrès de Vienne est bel et bien rompu) que Napoléon III mettra ce principe en avant. [...]
[...] Nationalité allemande et chute de Napoléon III Napoléon III va être victime de l'opposition entre son désir d'empêcher l'unification de l'Allemagne pour préserver les intérêts français et sa passion pour les nationalités. Le nationalisme allemand est déjà ancien mais il ne peut se réaliser que par la confrontation de la Prusse contre l'Autriche. Ce ne sera chose faite qu'en 1866 après la victoire de la Prusse face à l'armée autrichienne à Sadowa. Mais l'unité n'est pas encore achevée (manquent encore les Etats du sud dans la confédération d'Allemagne du Nord et Bismarck estime que c'est dans une guerre contre la France que sera parachevée l'unité allemande. [...]
[...] Français et Piémontais remportent les victoires de Magenta et de Solférino. C'est alors que se produit un coup de tonnerre : Napoléon III signe un armistice avec François-Joseph le 11 juillet à Villafranca, ce qui provoque la grande fureur des Italiens. En effet, l'Empereur craint la menace que l'unité italienne fait peser sur la papauté et les Etats de l'Eglise (et craint les réactions de l'opinion catholique française) et il assiste au même moment au développement d'une hostilité anti-française en Prusse rhénane. [...]
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