Avec l'Empire proclamé en décembre 1804, la France retrouve ses ambitions extérieures, et une forme de gouvernement qui rappelle la monarchie d'Ancien Régime. Du Consulat à l'Empire, Napoléon Ier met en place des institutions qui demeurent encore. De Brumaire (1799) à Waterloo (1815) la France subit quinze ans de gloire et de dictature. De Gibraltar à Moscou (défaite de Russie, 1812), des milliers d'hommes périssent en Europe.
Bien que de courte durée, la domination française a changé le visage de l'Europe. La conquête révolutionnaire jette des bases nouvelles.
Quelles transformations l'expansion militaire française apporte-t-elle aux régions conquises ? Comment l'empereur s'y prend-t-il ?
[...] Ainsi le Grand Empire étend son influence révolutionnaire à toute l'Europe. Cependant les transformations sont inégales, elles ne sont pas profondes là où existe une bourgeoisie nombreuse comme en Italie du Nord ou en Rhénanie (Confédération du Rhin, 1806). B-L'Europe entre enthousiasme et rejet Ces territoires libérés sont rapidement traités comme des pays conquis. La France annexe des régions et impose des gouvernements ; les armées pillent les pays envahis et les populations sont hostiles à cette présence militaire. Cette Grande Armée est entretenue par des exactions fiscales de plus en plus nombreuses. [...]
[...] Occupée, la France abandonne ses conquêtes et retrouve ses frontières de 1792. Conclusion Napoléon tyran ou libérateur ? Succès ou échec de sa politique ? L'Empire napoléonien a combiné l'héritage monarchique et les acquis de la Révolution de 1789.Il a en Europe contribué à ébranler l'ancien ordre monarchique, politique et social préparant ainsi l'éveil des nations. La France fut un laboratoire politique qui a expérimenté les nouvelles formes de gouvernement que nous verrons en usage dans l'Europe du XIXe siècle. [...]
[...] La stratégie repose sur l'audace et la rapidité avec des soldats expérimentés : artilleurs fantassins, cavaliers, et le corps d'élite de la Garde impériale. Tous sont très dévoués à l'Empereur. II- Les idées révolutionnaires en Europe : Libération ou domination des peuples ? L'Europe transformée La France apporte son aide aux révolutionnaires étrangers pour mettre en place les principes de liberté, de souveraineté. Partout où la France pénètre elle apporte des réformes politiques et économiques qui détruisent l'Ancien régime et bouleversent les sociétés, elle fait appliquer le Code civil. [...]
[...] En Prusse, on rêve de fondre en une Nation les Allemands dispersés entre plusieurs états ; en Italie, les Français d'abord vus comme les hommes de la liberté sont considérés comme des occupants, Napoléon n'a pas unifié le pays et un sentiment patriotique naît. Tous prennent conscience d'appartenir à une même nation et l'idée du droit des peuples (énoncé dans un décret à la Convention nationale, 1792) leur donne l'envie de se gouverner eux-mêmes. Une nouvelle coalition envahit la France, en 1814 Napoléon abdique. [...]
[...] Certains cherchent à déclencher une révolution dans leur pays. Beaucoup de dirigeants étrangers considèrent que cette rupture ne concerne que la France et craignent la contagion révolutionnaire. Les armées apportent les principes libérateurs de la Révolution (liberté, égalité, suppression des droits féodaux, dîme et privilèges)) mais se comportent en même temps comme des forces d'occupation peu à peu détestées par les populations. La Révolution est donc accueillie avec enthousiasme par les libéraux européens. La France se pose en modèle et défie l'Europe monarchique. [...]
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