Mutations politiques, émancipation des juifs, Révolution française, Napoléon, juifs, ère Napoléonienne
L'émancipation des juifs : l'octroi de l'entière égalité civile et politique, bref l'octroi de la citoyenneté. Si en France Montesquieu, Voltaire, Diderot, Rousseau etc. rédigent des essais à propos de ceux qui sont différents, c'est surtout en terre allemande qu'une polémique autour des droits des juifs se développe. Elle est due à Moses Mendelssohn : le petit juif du ghetto surnommé le Platon allemand. Il dresse un parallèle entre le christianisme et le judaïsme. Un juif, Serf Ber, l'interpelle en lui demandant d'écrire un essai pour que la situation des juifs en Alsace, où il réside, s'améliore. Mendelssohn demande à Christian Willhem Dom, un protestant de le faire. En 1782 ce dernier publie Sur l'amélioration civique des juifs.
[...] Par un décret du 30 mai 1806, Napoléon décide de faire à Paris un grand rassemblement de délégués juifs de tout l'empire : l'Assemblée des Notables. Il demande aux préfets de désigner ces notables. Napoléon empereur des Français, roi d'Italie, protecteur de la confédération du Rhin, convoque ces notables afin de «délibérer sur les moyens d'améliorer la nation juive». Cette appellation montre que les juifs sont redevenus une nation à part et non un membre à part entière de la nation française membres arrivent à Paris, notamment : Berr Isaac Beer de Nancy, Abraham Furtado de Bordeaux, et le rabbin David Sintzheim de Strasbourg. [...]
[...] Les idées de Mendelssohn pénètrent en France avec Mirabeau : en 1787 : il réclame l'émancipation : Sur Moses Mendelssohn, sur la réforme politique des juifs, et sur la Révolution tentée en leur faveur en 1753 dans la Grande Bretagne. Le juif est plus homme encore qu'il n'est juif ; et comment n'aimerait-il pas un État dans lequel il lui serait permis de devenir propriétaire ? Où ses contributions ne seraient pas plus grandes que celles des autres citoyens ? [...]
[...] L'avocat est Claude-Antoine Thierry est de Nancy. Enfin le bibliothécaire est Zalkind Hourwitz (connaissait une dizaines de langues) pense qu'il faut donner graduellement l'émancipation, et se méfier du rabbin Le Comte de Castellane, révolutionnaire, propose à la Constituante la motion suivante qui constituera l'article 10 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen : «Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leurs manifestations ne troublent pas l'ordre public établit par la loi» : la Révolution c'est émancipe ainsi juifs. [...]
[...] Les juifs sont astreints au service militaire mais il ne peuvent pas s'acheter un remplaçant (à l'époque on tirait au sort son service militaire). Napoléon veut que par le biais de l'armée les juifs s'intègrent. Les rabbins étaient tellement content de cette intégration, qu'ils ont pris des choix novateurs qu'ils ne prendraient pas aujourd'hui : en service militaire on mange comme tout le monde, et si on ne peut pas faire sabbat on ne le fait pas. III] L'émancipation en Europe sous l'ère Napoléonienne : Partout où Napoléon arrivait on introduisait le code civil français. [...]
[...] En 1797, les Français pénètrent en Suisse. En 1798, la République Helvétique Unie est crée. Hélas, les juifs n'y sont pas émancipés automatiquement. La Pologne fut partagée entre la Russie, la Prusse et l'Autriche. En 1807, le traité de Tilsit arrache à la Prusse une partie de la Pologne : on introduit le traité infâme dans le Grand Duché de Varsovie (Duché qui ne dure que de 1807/1815) : les ultra orthodoxes juifs de Pologne étaient furieux. Seulement, l'époque de Napoléon se termine avec Waterloo, la situation des juifs change avec la Restauration : on réintroduit le ghetto, les signes distinctifs. [...]
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