Les mouvements d’indépendance et d’unité nationale en Europe de 1815 à 1914

Résumé du document

Le Congrès de Vienne organise l'ordre européen après la chute de Napoléon Ier, lors des années 1814-1815. Dirigé par les grandes puissances (Angleterre, Autriche, Prusse et Russie), il tend à remettre en place les régimes monarchiques d'avant 1792 ; mais il ne tient pas compte des apports idéologiques de la Révolution et de l'Empire, ainsi que des mouvements nationalistes naissant en Europe. Cependant, ceci aura des répercussions tout au long du XIXe siècle. Quels sont les mouvements d'indépendance et d'unités nationales en Europe de 1815 à 1914 ?

Extraits

[...] Un corps expéditionnaire français est alors envoyé, il réprime l'insurrection et permet au Pape de se réinstaller à Rome en 1850. Cependant, durant les années 1860, diverses opérations telles que celles de Garibaldi ou du Piémont rallient autour du royaume du Piémont une grande partie de l'Italie, seuls les territoires autrichiens et pontificaux autour de Rome restent à conquérir. Alors que pendant ce temps, les Prussiens conscients que l'unité allemande ne peut se faire avec l'Autriche, et sous la direction de Bismarck se sont préparés à la guerre contre l'Autriche. [...]

[...] Cette victoire permet aussi à l'Italie de récupérer les territoires occupés par l'Autriche (Vénétie) en Italie du nord. L'Empereur d'Autriche, affaibli par cette défaite, dut aussi concéder l'autonomie aux Hongrois. En effet, il accorde le dualisme de l'Autriche-Hongrie en 1867. L'étape finale des unifications allemande et italienne est la guerre de 1870 qui oppose la France à l'Allemagne. En effet, l'Italie n'a plus besoin que de conquérir Rome pour parfaire son unification, mais celle-ci est occupée par le corps expéditionnaire français. [...]

[...] Quels sont les mouvements d'indépendance et d'unités nationales en Europe de 1815 à 1914 ? D'abord, les mouvements du XIXe siècle n'ont pas eu un grand succès, à part en Belgique et en Grèce. Puis, a eu lieu la période des grandes unités allemande et italienne ; et enfin avec le déclin de l'Empire ottoman, l'émergence des indépendances dans les Balkans. Les questions sociale et nationale sont brûlantes au cours des années 1820, et des manifestations éclatent dans plusieurs pays comme en Angleterre. [...]

[...] Cependant, en 1827, Anglais, Russes et Français obtiennent grâce aux accords de Paris, le droit d'intervenir en Grèce. L'armée turque est écrasée, puis contrainte de reconnaître l'indépendance grecque en 1829 avec la signature du traité d'Andrinople. En 1830, éclate en Belgique, à Bruxelles, une violente manifestation après une représentation théâtrale à forte consonance patriotique. Les Belges incorporés au royaume des Pays-Bas en 1815, lors du Congrès de Vienne, réclament leur indépendance et la proclament même en 1831. Mais le roi des Pays-Bas envoie des troupes pour réprimer l'insurrection. [...]

[...] Les volontés d'indépendance sont surtout localisées dans la région des Balkans dans les années qui suivent. En effet, l'affaiblissement de la puissance ottomane entraîne les minorités de cette région à se soulever pour leur indépendance, souvent avec les soutiens russe ou autrichien. Lors de la crise de 1875-1878, la Serbie, le Monténégro et la Bulgarie obtiennent leur indépendance avec le soutien de la Russie et les traités de San Stefano et le Congrès de Paris en 1878. Lors de la guerre balkanique de 1912, ces trois pays alliés à la Grèce repoussent les Turcs hors d'Europe et agrandissent ainsi leurs territoires. [...]