Mission civilisatrice, colonisation, devoir de civiliser, racisme colonial, sauvage imaginaire, colonisateur
Jusqu'à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle, les philosophes (Voltaire, Rousseau, Montesquieu entre autres) s'intéressent aux sauvages. À la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, l'intérêt est moins philosophique, mais plus politique, afin d'arriver à gérer les populations. Ce passage va également engendrer une autre représentation du sauvage en Occident.
Avec l'intérêt philosophique, le sauvage est vu comme BON, car vivant dans un lieu paradisiaque, vivant avec la nature, qui sont ni Dieu ni Maître, et donc non soumis à la tyrannie politique et ils n'ont aucun des principes puritain de la religion (liberté sexuelle absolue).
[...] Il faut faire avancer sur la voie de la civilisation les indigènes. b. Le droit de recevoir la civilisation Les peuples inférieurs ont le droit à une contrepartie à la violence qui leur est faite C'est le droit d'être protégés, contre eux-mêmes, mais aussi contre les autres. S'installera donc le statut de protectorat, statut un peu moins lourd que la colonisation, tout en faisant que le peuple reste vu comme faible. La problématique étant le devoir d'exportation de la civilisation occidentale, est-ce de rester à l'état pratique et comment va-t-on mesurer l'effort de la France en matière de scolarisation vis-à-vis des indigènes ; quel sera le degré de réalisation du projet colonial ? [...]
[...] Ainsi tout le monde non occidental va être associé à la non-civilisation. L'image fut donc manipulée, construite en fonction du besoin du moment, voire même mythifiée. On a une appréhension idéologique de l'autre à des fins politiques, rendu possible grâce à une théorie scientifique. b. L'évolutionnisme et l'intervention de primitivité En 1859, Darwin (1809-1882, théoricien de l'évolution de l'espèce) écrira l'Origine des espèces. Il en ressort deux idées : Une espèce évolue c'est donc en opposition avec la théorie divine où l'espèce est fixe. [...]
[...] La mission civilisatrice de la colonisation 1. L'arrière-plan idéologique de la colonisation La colonisation prend une ampleur au XIXe siècle. Mais quels sont les fondements de cette ère nouvelle ? a. Le sauvage imaginaire Jusqu'à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle, les philosophes (Voltaire, Rousseau, Montesquieu entre autres) s'intéressent aux sauvages. À la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, l'intérêt est moins philosophique, mais plus politique, afin d'arriver à gérer les populations. [...]
[...] La question sera de savoir qui peut avoir la nationalité française. En 1889 une loi est votée sur la nationalité. Il y a la possibilité d'être naturalisé à partir du moment où l'in a des mœurs françaises, découlant du Code civil français (apparu sous Napoléon). Être citoyen en France c'est uniquement pour les hommes non criminel et non fou. De ce fait les femmes, enfants, criminels et fous sont des incapables aux yeux de la société. Les colonisés n'ont pas les mœurs françaises, ils bénéficient d'un statut personnel spécial, mais en même temps français de nationalité et non citoyen : ils sont des sujets. [...]
[...] Cela montre que soit la mission civilisatrice n'a pas fonctionné soit que cette mission n'était pas le but réel. b. L'arsenal idéologique : le racisme colonial Le racisme colonial, c'est d'abord des stéréotypes : accentuation des différences, on met ensemble tous les colonisés, on trouve des points communs et on fait ressortir l'étrange, le bizarre. C'est pour bien montrer qu'ils ne sont pas comme nous, qu'ils sont différents. Exemples : l'orteil rétrograde (le gros orteil du pied peut bouger tout seul, séparément des autres) Par cette accentuation de la différence suivra le rejet de la normalisation. [...]
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