Mémoire en Histoire, élaboration des mémoires, Enzo Traverso, discours critique, reconstitution des faits
La mémoire est « un ensemble de souvenirs individuels et de représentations collectives du passé. » (Enzo Traverso). C'est « La mémoire est la vie, toujours portée par des groupes vivants et, à ce titre, elle est en évolution permanente» (Pierre Nora).
Alors que l'histoire « est un discours critique sur le passé : une reconstitution des faits et des événements écoulés» (Enzo Traverso), «c'est la reconstruction toujours problématique et incomplète de ce qui n'est plus. » (Pierre Nora).
[...] (Pierre Nora). Mémoire et histoire sont donc distinctes : La mémoire est dans la proximité et, souvent, la subjectivité alors que l'histoire est dans la distance, l'objectivité. Mais elles sont en relation : La mémoire est donc ainsi devenue un des nombreux chantiers de l'historien (Enzo Traverso). Ainsi en est-il des mémoires de la Seconde Guerre mondiales qui sont devenus, de 1944 à nos jours des objets d'histoire. On parle alors d'historicisation des mémoires. Problématique générale : En quoi une lecture historique des mémoires est-elle indispensable pour reconstruire et rendre intelligible le passé et le présent ? [...]
[...] Une mémoire spécifique et, de nos jours, motrice : celle de la Shoah B. Le travail des acteurs des mémoires L'Etat, Les Arts, Les procès, Les lieux de mémoire, Les nombreux écrits. C. Le travail des historiens Conclusion : Réponse à la problématique générale : On distingue clairement deux temps dans la lecture des mémoires de la seconde guerre mondiale. Jusqu' à la mort de De Gaulle, la puissance de la mémoire anéantit la volonté des historiens de répondre aux oublis des mémoires. [...]
[...] Les effets du contexte sur l'élaboration des mémoires Problématique intermédiaire : En quoi le contexte d'élaboration des mémoires les a-t-il déterminées ? A. Contexte déterminé par des évènements inhérents à la guerre ( défaite française, occupation de la France, débarquement des Alliés, résistance de la France Libre depuis Londres et résistance intérieure, B. Contexte déterminé par la politique de Vichy dans la France occupée : ( politique de collaboration avec l'occupant, administration française au service des l'occupant : Papon, Bousquet . [...]
[...] Les Français et surtout les autorités pensent à panser les blessures. La plaie est encore béante, la proximité de la seconde guerre mondiale suscite de vives émotions et entrave toute tentative de travail de mémoire. L' historien est alors en retrait. II. Une multiplicité de mémoires Problématique intermédiaire : Quelles mémoires de la Seconde Guerre Mondiale peuvent être identifiées au sein de la société française ? A. La construction des premières mémoires : la nécessité de panser ses blessures . [...]
[...] La mémoire repliée des prisonniers de guerre. La mémoire sur la défensive de travailleurs français en Allemagne. Une mémoire polémique : celle des Malgré-nous B. D'autres mémoires forcément plus souterraines et discrètes : La mémoire pétainiste et néo-vichyste La thèse du bouclier Dès la fin des années 1940, certains manifestent la volonté de réhabiliter la mémoire de Pétain. Amnistie de 1953 pour les anciens »collabos Phrase de transition. Après la seconde guerre mondiale, on assiste au triomphe de la mémoire sur l' histoire. [...]
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