Synthèse sur les mandats anglais et français au Moyen Orient de 1914 à 1945. Sont particulièrement présentées les motivations coloniales du Royaume Uni et de la France pendant la Première Guerre mondiale ainsi que les différents accords secrets. La période 1918-1945 et les révoltes qui l'ont ponctué sont aussi analysées.
[...] Néanmoins, la chute du Front Populaire empêche la ratification de ces accords. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, un profond mécontentement règne donc dans les deux mandats sous autorité française. Ainsi, il apparaît clairement que la mise en place des mandats français et anglais au Moyen-Orient porte atteinte, non seulement au rejet, énoncé dans les Quatorze Points du Président Wilson, d'une démocratie secrète et parallèle, mais également au principe des peuples à disposer d'eux-mêmes, dans la mesure où, dans les mandats britanniques, les chefs arabes sont utilisés, à leur convenance, par les Britanniques, et dans la mesure où, dans les mandats français, les tentatives d'établir des régimes indépendants sont réprimées. [...]
[...] Cependant, parallèlement à cette politique de soutien des Arabes, le Royaume-Uni s'engage également par le biais de la déclaration Balfour du 2 novembre 1917 à soutenir la demande des mouvements sionistes de créer un foyer juif en Palestine : Le gouvernement de sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un Foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine Après la guerre Après la fin du conflit, le Royaume-Uni maintient l'axe principal de sa politique dans le sens d'une amitié avec les nationalistes arabes. En 1922, l'un des fils de Hussein, Fayçal, se voit placé sur le trône d'Irak. L'Irak acquiert l'indépendance en 1930. Toutefois, la Grande-Bretagne y maintient des troupes. [...]
[...] Par la suite, la France organise sa présence au Liban et en Syrie. Dans celle-ci, elle crée quatre Etats syriens : Etat de Damas, Etat d'Alep, territoire des Druzes et territoire, des Alaouites. Chacun de ces Etats est administré par un gouvernement français. Au Liban, la puissance mandataire permet la création, le 1er septembre 1920, d'un Grand-Liban administré directement par un gouverneur français, assisté à partir de 1922 d'un conseil administratif élu mais sans réel pouvoir La Grande Révolte de 1925 et ses conséquences Il s'agit du plus grand mouvement populaire des années 1920 au Moyen- Orient. [...]
[...] Celui-ci se détourne des Britanniques qui ont soutenu Hussein et se tourne vers les Etats-Unis à qui il concède l'exploitation pétrolière de son royaume. B. La politique de la France 1. L'échec du Royaume arabe de Damas et l'organisation des territoires sous mandats Le mandat français sur la Syrie est vivement contesté par les Arabes dès la fin de la guerre. En outre, le contrôle du littoral syrien par la France détériore la situation économique de la Syrie. C'est pourquoi le Congrès syrien proclame en 1920 l'indépendance du pays et porte sur le trône Fayçal, le fils de Hussein. [...]
[...] L'armée française ne vient à bout de l'insurrection qu'en 1926, après avoir bombardé Damas. La France autorise en 1928 que se tiennent les élections d'une Assemblée constituante. Néanmoins, le scrutin est favorable aux nationalistes qui réclament l'unité de la Syrie. L'Assemblée est, par conséquent, dissoute en février 1929 par la France qui n'est, en aucun cas, prête à accéder à ces demandes. D'autre part, au Liban, la population s'inquiète de ne pas voir le pays s'engager sur la voie de l'indépendance, comme le prévoit la SDN. [...]
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