Longue crise, années 1970, keynésianisme, libéralisme, invention de la stagflation, Tokyo Round
Dès la seconde moitié des années 1960 apparaissent des signes prémonitoires de la crise à venir : un chômage modéré, mais résistant et une tendance à l'inflation dans les pays industrialisés. La croissance n'arrive plus à absorber le flux croissant de nouveaux arrivés sur le marché du travail : le chômage persiste entre 2 % et 3 %. De plus, les grandes entreprises ont augmenté leurs pour faire face aux revendications salariales et pour amortir les investissements et cela a entraîné une création de monnaie, indispensable à l'alimentation de la hausse des prix.
Le système monétaire de Bretton Woods s'effondre : pour financer la conquête spatiale, la guerre du Vietnam et la « grande société » souhaitée par l'administration américaine, les responsables du Trésor fédéral émettent des dollars à profusion, ce qui dissocie le dollar et les réserves d'or américaines. Dès 1971, les USA vont de plus dévaluer le dollar et se séparer de la convertibilité en or. Le dollar étant la monnaie des échanges énergétiques, l'OPEP va revaloriser le pétrole dévalorisé par la baisse du dollar.
[...] Une relative coopération Est-Ouest semblait s'installer avant la crise des euromissiles. [...]
[...] La crise s'entretient elle-même. De 1976 à 1979, les pays industrialisés courent après une reprise qui ne vient pas : la croissance est de bien en dessous du rythme des Trente Glorieuses. Même si les cours du pétrole se stabilisent à 15$ le baril (le pétrodollar permettent d'ailleurs d'alimenter le crédit), les moteurs mondiaux que sont les USA, la RFA et le Japon reprennent une croissance à avec un dynamisme dans les pays émergents, et que les politique de régulation paraissent capable de juguler la crise, le désordre monétaire qui s'aggrave (les accords de la Jamaïque entérinent le flottement des monnaies) et l'instabilité de marchés des matières premières (les pays exportateurs devant fonder leur croissance sur les exportations, les cours fluctuent rapidement) font naître un sentiment d'inquiétude. [...]
[...] Le chômage passe de en 1975 dans l'OCDE à 10% en 1982. Même si les créations d'emplois sont plus nombreuses que les suppressions (grâce aux industries de pointe), l'arrivée des baby-boomers submerge le marché du travail. En même temps, on observe une inflation à deux chiffres qui, en encourageant les actions spéculatives au détriment des actions productive, menace l'économie. La stagflation détruit le système de pensée selon lequel le chômage, faisant baisser les revendications salariales, entraînent une réduction des coûts de production et donc des prix. [...]
[...] Seules les industries de pointe résistent et font preuve de dynamisme. La crise redistribue les forces économiques mondiales : l'OPEP accumule des réserves de monnaie considérable, devenant un des pôles du crédit mondial ; certains pays du tiers monde ont gagné de nombreux marchés, comme les Dragons ; les pays sous développés, dépendants des cours des matières premières s'endettent ; les USA, malgré une faible hausse du pétrole et une politique de soutient efficace, perd en compétitivité ; l'Europe est frappé par le choc pétrolier malgré l'exploitation de nouveaux gisements. [...]
[...] La longue crise insolite des années 1970 Le déroulement de la crise : un scénario en cinq actes Dès la seconde moitié des années 1960 apparaissent des signes prémonitoires de la crise à venir : un chômage modéré, mais résistant et une tendance à l'inflation dans les pays industrialisés. La croissance n'arrive plus à absorber le flux croissant de nouveaux arrivés sur le marché du travail : le chômage persiste entre et De plus, les grandes entreprises ont augmenté leurs pour faire face aux revendications salariales et pour amortir les investissements et cela a entraîné une création de monnaie, indispensable à l'alimentation de la hausse des prix. [...]
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