Fervent républicain, Ferry a été ministre de l'instruction publique presque continûment de 1879 à 1885, même lorsqu'il occupait le poste de Président du Conseil, car il attachait une importance particulière à ce ministère.
Ainsi Ferry formulait-il sa conception du rôle que jouait l'Etat dans la diffusion du savoir : « La 1ère République a donné la terre, la 2nde a donné les suffrages, la 3ème donne le savoir ». L'idée selon laquelle l'instruction incombait à l'Etat était antérieure à Jules Ferry, puisque déjà la Révolution en avait formulé le concept. De même, Guizot avait fait votée en 1833 une loi qui obligeait les communes à ouvrir des écoles à disposition de ceux qui souhaitaient acquérir une instruction. Mais c'est à Jules Ferry que revient le mérite d'avoir fondé véritablement, par le biais de ses lois, ce que l'on appelle encore aujourd'hui l'école républicaine.
Ses lois reposent donc sur trois principes : universalité, gratuité et obligation, laïcité.
[...] Cette lutte s'inscrit dans un contexte de positivisme exacerbé, dans lequel on croit au progrès des sociétés par les avancées de la science, d'où la nécessité pour certains de combattre l'obscurantisme dont la religion serait le vecteur. Cela conduit donc Ferry à faire voter en 1882 la loi sur la laïcité de l'école, qui interdit les enseignements religieux dans l'enceinte de l'école publique. En revanche, il n'est pas interdit –quoique facultatif- que les écoles privées dispensent leurs élèves d'enseignement. Ne voulant pas trop prendre les conservateurs à contrecourant, c'est dans cet esprit que les lois Ferry prévoient la libération du jeudi afin de laisser les parents qui le souhaitent dispenser leurs enfants d'enseignements religieux. [...]
[...] D'où la nécessité que les citoyens sachent lire et écrire. Un premier objectif est déjà discerné à travers l'œuvre de Ferry : celui de cimenter les acquis de la démocratie en lui fournissant des citoyens suffisamment instruits pour qu'ils puissent prendre part à la vie publique. Afin de démocratiser l'instruction et l'étendre à tous, il faut la rendre gratuite (loi de 1881) et lui consacrer un caractère obligatoire (loi de 1882), du moins pour les enfants âgés de 6 à 13 ans. [...]
[...] Une œuvre qui, on le voit bien, dépasse la stricte vertu de vouloir diffuser le savoir, puisque sa portée politique cherche à consolider le suffrage universel et la construction nationale. De même que la démocratisation de l'école démocratisait la société, laïcisation de l'école conduisit logiquement à la laïcisation de l'Etat en 1905. Bibliographie -LEJEUNE, Dominique, La France des débuts de la IIIe République 1870-1896, Armand Colin, Paris -REMOND, René, Le XIXe siècle 1815-1914, Introduction à l'histoire de notre temps Editions du Seuil, Paris -SIRINELLI, Jean-François, DANIEL, Couty, Dictionnaire de l'Histoire de France, Armand Colin, Paris, 1999. [...]
[...] Le prix de pension dans les écoles normales est supprimé. -Loi sur l'obligation et laïcité (28 mars 1882), qui rend obligatoire l'instruction de 6 à 13 ans jusqu'au certificat d'études. En ce qui concerne la laïcité, Les écoles primaires publiques vaqueront un jour par semaine, en outre du dimanche, afin de permettre aux parents de faire donner, s'ils le désirent, à leurs enfants, l'instruction religieuse, en dehors des édifices scolaires. La consolidation de la démocratie Suite à la victoire des républicains au parlement en 1879 sur les forces politiques conservatrices, il faut consolider les acquis de la démocratie et du suffrage universel, pour éviter toute régression vers la monarchie. [...]
[...] Mais c'est à Jules Ferry que revient le mérite d'avoir fondé véritablement, par le biais de ses lois, ce que l'on appelle encore aujourd'hui l'école républicaine. Ses lois reposent donc sur trois principes : universalité, gratuité et obligation, laïcité. -Loi sur les écoles normales primaires août 1879), oblige tous les départements à avoir deux écoles normales primaires, une pour les instituteurs, une pour les institutrices. - Loi sur l'université (27 février 1880), porte création d'un conseil supérieur de l'instruction publique élabore textes législatifs et règlementaires. L'université est un ensemble qui chapeaute les trois niveaux d'enseignement, du primaire au secondaire jusqu'au supérieur. [...]
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