Kadhafi, al Qaïda, "printemps arabe" , révolution libyenne, jihadistes, mouvement Ansar al-Charia
Depuis de nombreuses décennies les islamistes disposent des groupes d'opposition les plus structurés du monde arabo-musulman. Les Etats dits laïcs en redoutaient déjà l'impact bien avant les suites du printemps arabe. Les considérant comme facteurs le plus dangereux pour leur autorité.
Durant ses quatre décennies à la tête du pays, le Libyen Kadhafi aura largement manqué de jugement. Il s'évertuait à jouer dans la cour des Grands, en Guide révolutionnaire bourré de dollars ou finançait d'indéfendables causes révolutionnaires aux quatre coins du monde. En dilapidant la manne nationale, il se sera attiré les foudres des chefs de tribu et des clans, dont les dirigeants même choyés n'avaient pas leur mot à dire. La cohésion nationale avait tenu bon, longtemps.
[...] Mais une puissance tierce, il s'agirait d'une pétro-monarchie, se serait interposé dans cet accord entre la France et la Libye. D'aucuns parlent du Qatar, qui aurait ainsi largement favorisé la décision de Sarkozy de renverser Khadafi. Ainsi bientôt la contestation gagnait Benghazi, deuxième ville du pays, où est située la tribu libyenne la plus peuplée, Warfala, un million d'âmes sur les 7 millions de Libyens. Or il se fait que plusieurs années auparavant, le régime avait accusé cette tribu du coup d'Etat raté de 1993. [...]
[...] L'Emirat de Benghazi est né. L'Occident, qui a quasiment évacué son personnel diplomatique et leurs citoyens, annonce à demi mot l'écroulement total de la Libye. Ensuite, c'est toute la région Cyrénaïque qui devrait être prise par les islamistes : c'est là que sont condensés les principaux puits pétroliers du pays. C'est à Benghazi et en Cyrénaïque que la révolution libyenne de 2011 avait commencé, se terminant avec le renversement et la mort du Guide. A présent c'est le tour du nouveau régime, qui dans cette même région de Libye devrait bientôt s'effondrer. [...]
[...] Les Etats dits laïcs en redoutaient déjà l'impact bien avant les suites du printemps arabe. Les considérant comme facteurs le plus dangereux pour leur autorité. Durant ses quatre décennies à la tête du pays, le Libyen Kadhafi aura largement manqué de jugement. Il s'évertuait à jouer dans la cour des Grands, en Guide révolutionnaire bourré de dollars ou finançait d'indéfendables causes révolutionnaires aux quatre coins du monde. En dilapidant la manne nationale, il se sera attiré les foudres des chefs de tribu et des clans, dont les dirigeants même choyés n'avaient pas leur mot à dire. [...]
[...] Khadafii s'était alors déchaîné sur Benghazi, abri sûr pour l'islamisme radical. Cette présence d'al Qaïda préfigurait du contexte actuel. En 2011, les manifestations du "printemps arabe" parti des Warfala se répandaient à Tripoli avec la tribu des Touaregs, un demi-million de personnes, et de Tarhhouna très intégrée à l'armée libyenne. La résolution de l'ONU, facilitée par l'indifférence de la Ligue arabe et l'appui de deux pétro-monarchies du Golfe, permettait à une coalition d'agir pour sauver Benghazi, massivement bombardée par les forces de Kadhafi. [...]
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