liberté, mort, 1792-1795, République, Révolution française, régicide au nom de la Nation, exécution de Louis XVI, mort de Robespierre
Même s'il faut attendre plus d'un mois avant la naissance de la République, d'emblée se posent des questions essentielles qui vont peser lourd dans le choix de ces prochaines années. Quel sort doit-on réserver au roi déchu ? Comment mettre fin au péril qui menace le pays ? Comment faire face aux problèmes économiques et sociaux ?
[...] LEs deux autres représentants du peuples, mis à mort avec eux, sont moins utilisés par la propagande thermidorienne: Augustin Robespierre et Philippe Le Bas, qui ont choisi de périr pour leurs idéaux. Pour ces cinq hommes, le 9 Thermidor révèle les fractures politiques ouvertes depuis plusieurs semaines. Contrairement à une idée transmise par l'historiographie, Thermidor n'est donc pas l'oeuvre de la Plaine, mais bien le moment où éclatent les contradictions internes d'un groupe montagnard hétérogène. Arrêté, les 5 sont ensuite libérés par l'intervention d'Hanriot (commandant de la Garde nationale) et de la Commune de Paris. Conséquence: affrontement entre la Commune et la Convention. Commune mise hors-la-loi. [...]
[...] ) = mettre à mort le roi. -opposition des Girondins qui insistent sur les conséquences et les principes. Risque d'aggravation du conflit avec l'extérieur (notamment avec l'Espagne où siège un Bourbon). Risque de renforcement des positions radicales, celles des Montagnards, celles des militants de la Commune de Paris janvier 1793: cloture des débats 16 janvier 1793: vote des représentants du peuple (procédure de l'appel nominal) -360 pour la peine de mort -34 pour la mort assortie à diverses conditions -321 pour la détention 21 janvier: exécution de Louis XVI, place de la Révolution. [...]
[...] Ce procès se transforme en "procès de la Terreur". -multiplication des agressions des Jacobins par des "jeunes gens" (la "jeunesse dorée) dans les rues de Paris 12 novembre 1794: fermeture du club des Jacobins, ordonné par la Convention -Carrier jugé et devient le bouc émissaire de la Convention qui cherche à faire porter la responsabilité de la Terreur sur quelques "tyrans" 16 décembre 1794: Carrier guillotiné -multiplication de pétitions venus des départements vers la Convention pour réclamer le châtiment d'autres représentants fin été-automne 1794, dans les départtements: -épurations des autorités locales de l'an II -libération massive de suspects -campagnes politiques contre les "buveurs de sang" 2. [...]
[...] si oui, par qui? conclusion: le roi doit être jugé en tant que simple citoyen par la Nation, donc par la Convention qui la représente. paradoxe: le législatif se retrouve à exercer un acte juridique. Confusion des pouvoirs certains représentants refusent alors de participer au procès. A charge contre le roi: son parjure, ses intrigues, l'utilisation de la corruption, son soutien à la Contre-Révolution, la fuite de Varenne, le sang versé du 10 août. jugement qui fait débat: Morisson, élu en Vendée, défend l'inviolabilité du roi et l'impossibilité pour les législateurs de devenir juges. [...]
[...] De nombreuses gravures montrent que ce n'est pas uniquement Louis XVI que l'on entend condamner, mais tous les rois. Pour l'historien: une erreur politique? la création d'un martyr pour la contre-révolution? un acte inutile (ses deux frères lui survivent) ? Le 21 janvier, ce n'est pas une simple tête que l'on coupe, c'est un transfert de sacralité, acte fondateur de cette république créée par la Convention. De l'association entre la nation, la loi et le roi ne subsistent que les deux premières, incarnées en principe par la Covention. II. La république en péril 1. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture