Tondues, après-guerre, collaboration, libération, guerre mondiale
Le 25 août 1944, la libération de la France est belle et bien enclenchée puisque Paris est libérée. Cependant la libération se trouve face à des défis qui ne sont pas négligeables. La France est une nation affaiblie par la guerre. La guerre laisse 600 000 personnes tués, des victimes de combats, des bombardements, la barbarie nazie. Les français sont également affaiblis de plusieurs années de privations. Il faut à la France reconstruire, car le pays est disloqué et la vie quotidienne demeure difficile. La population française sort traumatisée de cette épreuve.
C'est dans ce contexte particulièrement qu'apparaît le phénomène des "tondues".
[...] C'est d'ailleurs cette accusation qui est faite dans l'article du Midi Libre car je cite : qu'elle considérait comme son fiancé 'l'amour n'a pas de frontière' cette collaboration horizontale a un rôle primordiale sur la réputation de la femme qui en est alors accusée. En effet, la rumeur publique permet rapidement de condamner une femme. Car ce n'est que grâce aux déclarations de la population que les femmes sont jugées. Des procès verbaux de gendarmerie montre très clairement la place importante de la rumeur dans le processus d'accusation d'une femme. [...]
[...] Le phénomène des tondues touche les femmes, ce phénomène est national, il touche tous les départements de France, soit femmes qui ont été tondu. Cette pratique est massive, on assiste alors à une véritable mise en scène du corps de ces femmes. Mais alors, que leur était il reproché ? On leur reproche d'avoir collaboré avec l'ennemi, les allemands donc. Cependant, plusieurs types de collaborations sont catégorisées. La première facette que nous étudions touche un aspect de la vie quotidienne. [...]
[...] Ce phénomène s'inscrit donc dans la phase d'épuration qui suivit la libération. La tonte, est mené particulièrement par les sois disant membres de la FFI (définition), des résistants opportunistes car il a été montré que les vrais résistants n'ont eux pas fanfaronné, mais au contraire se sont fait discret ou on payé de leurs vies. C'est ce que révèle le document un groupe de résistants est découpé en deux, une partie doit faire la chasse aux Boches quand l'autre doit se mettre à la recherche des femmes qui auraient entretenu des relations coupables avec les allemands. [...]
[...] Elles sont punies pour collaboration et on afflige une violence sexuelle. La chevelure est, il ne faut pas l'oublié, un élément de séduction pour les femmes.on tond la chevelure qui est un aspect essentiel de la différenciation sexuelle de l'apparence. Et si, on leur inflige ce châtiment c'est justement parce que se sont des femmes, et que les hommes veulent réaffirmer leur pouvoir après ces années d'Occupation ou ils ne pouvaient rien faire. Les tontes sont donc belles et bien un enjeu politique. [...]
[...] S'en suivait alors le verdict : la tonte. Le corps est alors dégradé par la coupe de cheveux, mais aussi par les coups, avec les inscriptions de croix gammés sur leurs corps. C'est alors un véritable lynchage publique qui a lieu, puisque la tonte a lieu généralement sur la place principal du village. Les femmes y sont tondues face au public, à la population. Ces femmes sont humiliées d'une part par l'acte de la tonte mais également avec les actions faites à côtés, elles sont parfois frappées par la population, elles sont insultées, et sont parfois obligées par les hommes à s'exposer nue. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture