Le libéralisme politique, fiche d'histoire de 3 pages
Le courant « libéral » n'a pas été qualifié ainsi avant le XIXème siècle. Mais c'est en 1815 un mot-clef de l'actualité politique : on parle de « tendances libérales » (en opposition à celles de l'Ancien Régime), de « parti libéral » qui prône un régime représentatif, même si « parti » ne peut être utilisé pour l'époque : il s'agit plutôt de forces politiques
1 ? L'instauration progressive du libéralisme de Constant
2 ? Le renouveau de Tocqueville
3 ? Reflux du libéralisme
[...] L'assassinat du duc de Berry fut une coupure brutale. Dans une période de progrès électoral de la gauche qui faisait peur, il y avait une méfiance et une haine réciproques. Et la liberté de la presse a mis le feu aux poudres, au point de faire douter ses partisans de la possibilité de la maintenir. Après les conquêtes libérales des années précédentes, la nouvelle administration marquait le début d'un reflux qui allait durer sept ans. On peut noter deux lois répressives : la suspension des libertés individuelles (pour les arrestations) et la modification du régime de la presse (soumis à l'autorisation préalable). [...]
[...] Dans ce contexte, le XIXème est marqué par la crainte d'un retour d'un pouvoir absolu : d'un homme, de masses aveugles ou même d'une bureaucratie impersonnelle. Dans ce siècle, les libéraux veulent le respect de l'individu et la garantie des droits de l'Homme. On peut alors se demander en quoi on peut considérer que le XIXème marque l'avènement du libéralisme politique tandis que les libéraux n'ont été au pouvoir que de manière partielle ? En quoi la rupture de la constitution de 1875 pouvait-elle être annoncée par l'Histoire politique du XIXème ? [...]
[...] L'Etat est une garantie indispensable des libertés individuelles, qui empêche les hommes de se nuire. Quant au domaine économique, Constant adopte les idées d'Adam Smith. La portée de l'œuvre de Constant dépasse les limites du parti libéral Il faut compter à l'époque sur une grande diffusion par la presse : le Journal des débats et Le Constitutionnel par exemple. De petits journaux aussi cachent souvent leur engagement sous une apparence de périodiques d'art : Le Miroir, Le Diable boiteux, Le Figaro. L'opinion libérale l'emporte dans les milieux plus bourgeois. [...]
[...] Mais Napoléon III estime au bout de quelques années ne pouvoir gouverner durablement sans les notables libéraux. Et, après sa chute, c'est à eux que le suffrage universel confie le redressement du pays. Ainsi, en 1875, la constitution - d'essence libérale par son équilibre des pouvoirs, par son souci de freiner les impulsions du suffrage universel a légué à la France républicaine qui jusque là avait des traditions bien différentes . C'est donc l'apothéose de l'insertion du courant libéral au pouvoir MAIS sans coupure brutale dans l'Histoire de nos institutions, ni même de notre société politique. [...]
[...] Pour conclure, la Révolution de 1789 tenta de créer une société libérale par son esprit et ses institutions. Elle fut dévoyée par Napoléon qui modela un nouvel ordre centralisateur et plus absolutiste que celui de l'Ancien Régime. C'est la Restauration des Bourbons qui permet aux libéraux de rentrer en lice et, lorsqu'une tentative de réaction provoqua la Révolution de 1830, la société libérale peut s'épanouir sous la Monarchie de Juillet. Mais ce n'est pas une société égalitaire. Mêmes droits dans la vie privée, mais la participation aux affaires publiques est réservée aux classes censitaires. [...]
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