Léonid Ilitch Brejnev, né le 19 décembre 1906 et mort le 10 novembre 1982, a été premier secrétaire du Comité central du parti communiste de l'URSS puis secrétaire général du parti communiste de l'URSS de 1964 à 1982, et également, à deux reprises, président du Praesidium du Soviet suprême — officiellement le chef de l'État soviétique — de 1960 à 1964 et de 1977 à 1982.
Son « règne » de dix-huit ans est le plus long de l'histoire de l'URSS, après celui de Staline. Il appartient à une nouvelle génération de dirigeants soviétiques, qui n'ont pas ou peu connu le régime tsariste (renversé en 1917), et qui ont été formés à l'époque de Staline (maître du pays de 1927 à 1953).
[...] Si Brejnev, avide d'honneurs, collectionne les médailles et les titres (il est aussi chef de l'État titre nouveau créé pour lui, maréchal de l'Union soviétique, et il retrouve la présidence du Praesidium du Soviet suprême), s'il publie ses œuvres complètes comme tout bon dirigeant soviétique, il ne s'agissait que d'un harnachement d'apparat, le simple effet de la tendance inévitable d'une direction collégiale d'un Parti-État à mettre en avant, symboliquement, une figure représentative pour Martin Malia. C'est l'époque du communisme de nomenklatura (nom donné aux cadres du parti). [...]
[...] La fin de la vie de Brejnev est marquée par son affaiblissement physique. Le pouvoir tout entier vieillit : le pays qui se voulait la jeunesse du monde devient une gérontocratie. Il meurt en novembre 1982, d'une crise cardiaque, et est enterré dans la nécropole du Kremlin, durant de grandioses funérailles. Paradoxalement, l'URSS atteignit sous sa férule le sommet de sa puissance, et connut un calme intérieur sans égal dans les époques précédentes, mais entama dans le même temps le déclin économique, industriel, social, qui devait amener l'effondrement du système. [...]
[...] Brejnev entre au parti en 1931, et commence à partir de 1935 une carrière dans l'appareil du parti, relativement rapide les Grandes Purges de 1937- 1938 ouvrent les portes à la génération montante. Il participe à la Seconde Guerre mondiale principalement comme commissaire politique, comme beaucoup de membres du parti. Il est chef de la Direction politique de la 18e armée, intégrée au 1er Front d'Ukraine, dont le principal responsable politique est Nikita Khrouchtchev. Ce dernier est ensuite le mentor de Brejnev. Après la guerre il devient, en 1950, premier secrétaire de la République socialiste soviétique de Moldavie. [...]
[...] D'autres conspirateurs obtiennent aussi des postes : Alexeï Kossyguine devient président du Conseil des ministres, et, un an après, Nikolaï Podgorny prend la tête de l'État. Mikhaïl Souslov, le principal acteur de la chute de Khrouchtchev, prit en charge l'idéologie du régime on dit parfois de lui qu'il fut l'éminence grise des années Brejnev. La période brejnévienne de l'historique soviétique, fort longue (dix- huit ans), est marquée par une certaine stagnation intérieure qui fait contraste avec la mobilisation permanente de l'époque stalinienne ou le réformisme ambitieux de l'époque khrouchtchévienne. [...]
[...] Van Regermorter, La Russie et l'ex-URSS de 1914 à nos jours, Armand Colin, coll. U Paris 3e éd p. M. Malia, La tragédie soviétique, Histoire du socialisme en Russie, 1917- 1991, Seuil, coll. Points Histoire Paris p. Léonid Brejnev Wikipédia, l'encyclopédie libre, consulté le 1er mars 2009. [...]
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