Juifs, France, émancipation, intégration, affaire Dreyfus, séparation de l'Eglise et de l'Etat
Il faut attendre la Monarchie de Juillet pour qu'il y ait un changement dans la situation des juifs en France depuis la Restauration. La Charte de 1830 abolit la religion d'État. La loi du 8 février 1831 reconnaît la religion juive et prend en charge une partie du corps rabbinique : il paye les salaires de 8 Grands rabbins, de 23 rabbins sur 40, et de 21 Chantres sur 259. Le reste est à la charge des fidèles eux-mêmes. On assiste au XIXe à un développement des institutions communautaires. On bâtit d'imposantes synagogues à Marseille, Lyon, ou Paris (rue des Victoires : ouverte en 1875).
[...] La promotion des juifs en France n'a pas pour corollaire la perdition des valeurs judaïques. Seuls quelques juifs bourgeois se convertissent au catholicisme. On assiste à un Franco-judaïsme : cf Les Fous de la République : séparation de l'Eglise et de l'Etat, la loi autorise la formation de fondations cultuelles indépendantes : Avenue Copernic se créée l'Union Libérale Israélite. Nous assistons à l'apparition de l'Alliance Israélite Universelle, elle multiplie sur tout les pourtour méditerranéen des écoles en langue française. L'alliance est créée par les suites à l'affaire de Damas : un affaire de meurtres rituels : un mythe qui affirmerait que les juifs au moment de la Pâques mangeaient du sang chrétien. [...]
[...] Bref on voit que la promotion des juifs et la méritocratie sont bien là. Aix en Provence, ville «monarchiste», il y a eut trois maires juifs. Nous sommes bien loin de Napoléon où les juifs s'émancipaient à peine. La plupart des juifs travaillent dans le commerce. A Marseille, en 1872 : 24% de négociants juifs de commerçants. Emile David Cohen est l'auteur de deux œuvres musicales. Adolphe Carcassonne écrit Les Gouttes d'Eau. Dans le monde des finances ont parle des célèbres Rothschild, les Furtado etc. [...]
[...] Les Juifs en France, de l'émancipation à l'intégration : Il faut attendre la Monarchie de Juillet pour qu'il y ait un changement dans la situation des juifs en France depuis la Restauration. La Charte de 1830 abolit la religion d'État. La loi du 8 février 1831 reconnaît la religion juive et prend en charge une partie du corps rabbinique : il paye les salaires de 8 Grands rabbins, de 23 rabbins sur 40, et de 21 Chantres sur 259. Le reste est à la charge des fidèles eux- mêmes. [...]
[...] Il y a donc deux types de juifs en France : Les archives israélites Samuel Cahen qui est une tendance libérale et l'Univers Israélite» sous Simon Bloch, une tendance orthodoxe. A l'époque du Second Empire, c'est le début de l'âge d'or des juifs en France : Exemple de cette intégration : A Montpellier, parmi les notables : l'avocat Bédaride devient bâtonnier, et il collabore à la revue judiciaire du Midi, et Eugène Lisbonne devient le chef du parti républicain puis préfet de l'Hérault en 1870, puis conseiller général du deuxième canton de Montpellier, député en 1876, Sénateur en 1898. [...]
[...] L'affaire Dreyfus était la conséquence de l'antisémitisme en Europe : on affirmait un «complot juif La Libre Parole de Drumond était le journal qui a relayé le plus l'antisémitisme. On accusait les juifs de la défaite de 1870. L'affaire Dreyfus refait naitre l'idée d'un Etat d'Israël. Cf Edmond Fleg met en avant ses racines : Poème : Pourquoi je suis juif ? L'Etat Juif : de Théodore Ertzel : le premier essai politique où on arrive à la conclusion qu'un Etat d'Israël est nécessaire. Cf André Shouraqui témoigne d'une volonté de dialogue avec les autres religions : cf Lettre a un ami arabe, Lettre a un ami chrétien. [...]
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