Les journées révolutionnaires sont une manifestation populaire, souvent armée, qui est préparée, organisée et exécutée en vue d'obtenir un résultat précis ; elles se distinguent de l'émeute, de la sédition, de la révolte par leur caractère organisé. Elles se distinguent du coup d'Etat par le nombre souvent très important de participants et par la finalité : le coup d'Etat vise à prendre ou à conserver le pouvoir, les journées visent à exercer une pression sur le pouvoir politique. C'est la raison pour laquelle les journées se développent à Paris, siège du pouvoir du roi ou du pouvoir des assemblées.
[...] Le 6 au matin, le palais est envahi. Le roi accepte de venir résider à Paris et d'y appeler l'Assemblée. Le chef du pouvoir exécutif, le roi, est ainsi mis sous le contrôle des forces parisiennes. Les hommes politiques espèrent que le roi acceptera les réformes. - 20 juin 1792 / 10 août 1792 : une manifestation est d'abord montée à Paris le 20 juin (anniversaire du serment du Jeu de Paume, mais aussi de la fuite du roi) par les sections parisiennes. [...]
[...] Ce n'est que la Commission des Douze qui est supprimée. Le surlendemain, le 2 juin hommes de la Garde nationale investissent l'assemblée. La Convention décide finalement de livrer les 22 jacobins. Cette journée marque un tournant important : pour la première fois, une insurrection élimine un parti du pouvoir ; les sans-culottes apparaissent comme une force politique. - journées de septembre 1793 : après l'élimination des girondins, les Montagnards, durant tout l'été 1793 subissent la pression des sans-culottes parisiens représentés par les partis cordeliers, hébertistes et enragés. [...]
[...] On peut ainsi se demander si les journées révolutionnaires ne sont pas l'occasion d'une certaine théâtralisation de la vie politique, du passage de la scène à la rue. Chronologie des journées révolutionnaires 14 juillet 1789 10 août 1792 : la mobilisation se fait surtout contre le roi. - Le 14 juillet 1789 : c'est la première véritable démonstration. cf. exposé. - Les 5 et 6 octobre : elles voient le retour du roi à Paris. Une inquiétude économique est à l'origine de ce mouvement. [...]
[...] Le 5 septembre, nouvelle journée, nouvelle pétition. La Convention promet d'accéder aux demandes hébertistes et le 6 septembre, choisit 2 chefs populaires pour entrer au Comité de Salut Public. Puis la Convention intègre les sociétés populaires reçoivent des pouvoirs de police et de surveillance. Le 17 septembre, la loi dite des suspects est votée, puis la loi sur le maximum Ces journées sont l'expression des revendications des sans-culottes parisiens : elles imposent à la Convention une politique de terreur. Après c'est la fin, sensible dès le 9 thermidor an II, définitif après les journées de germinal et prairial an III. [...]
[...] Une partie de la population parisienne craint que le roi ne réussisse un coup d'Etat et la journée du 10 août 1792 naît d'un réflexe de défense révolutionnaire. Au matin, les sectionnaires et les fédérés s'emparent des Tuileries. Ceci marque la fin d'une politique de compromis réformiste essayant d'unir le Roi, la Loi, la Nation - 31 mai juin 1793 (massacre de septembre) : ces journées s'inscrivent dans la rivalité des partis girondins et montagnards. Elles permettent la victoire des Montagnards à la Convention. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement girondin est affaibli. [...]
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