La Chine ne connaît sa véritable croissance que dans les annés 1970 en passant de la fermeture à l‘ouverture : la victoire de Mao Zedong en 1949 redonne sa dignité à la Chine mais révèle rapidement les limites de l‘autarcie. C‘est Deng Xiaoping qui a compris que l‘émergence passait par l‘ouverture au monde. Il s‘emploie dès lors à « mettre l‘étranger au service du national », et la Chine bouleverse alors rapidement la hiérarchie mondiale des nations.
[...] A partir de 77, Deng Xiaoping encourage les entreprises privées, réforme le système bancaire et ouvre la Chine aux IDE PNB de la Chine double en moins de dix ans. La Chine de Deng Xiaoping peut se résumer en quelques formules : une « dictature amortie » au plan politique, un monde en transition avec la politique de l'enfant unique au plan démographique, ouverture au monde (ZES, joint-ventures) + main d'œuvre locale bon marché au plan éco, obsession du rattrapage technologique au plan éducatif. [...]
[...] De 1966 à 1976 se déroule la « grande révolution culturelle et prolétarienne » Mao reprend la Chine en main, il est le nouvel avatar de la révolution permanente et entame une vaste campagne de critiques contre le Parti et ses cadres, coupables d'embourgeoisement. La Chine sombre alors dans un état de désorganisation extrême, et le bilan humain de cette décennie est tragique. Elle a de plus désorganisé l'économie nationale, sclérosé le système administratif et gravement affecté la vie de la population. De plus, conséquences sur l'enseignement supérieur et sur la recherche. Pourtant, en 1970, la Chine lance son premier satellite artificiel. Mao meurt en 1976, Deng Xiaoping lui succède : c'est le début de l'ère du second empereur rouge. [...]
[...] En ce sens, le PCC appelle de ses vœux l'efficacité productiviste, et entame ainsi une campagne contre les maux qui menacent les dirigeants : corruption, gaspillage, bureaucratie, fraude fiscale, vols des biens d'Etat, malhonnêteté dans les contrats. Il épure de cette façon l'administration et traque les ennemis de classe : cette épuration planifiée fait 5M morts. La Chine s'inspire presque exclusivement du modèle soviétique, et aura bénéficié dans les 50's d'une aide équivalente à 700M$ et du passage de 10000 techniciens russes. L'originalité chinoise s'illustre par la suite. [...]
[...] La volonté de griller les étapes a des conséquences néfastes (ex : la création de grands fourneaux produit de l'acier de qualité médiocre et détourne en plus les paysans du travail de la terre), se traduisant par trois années noires ( 61) et par une crise éco qui, malgré encadrement militaire, fait entre 30 et 50M morts. La voie chinoise du socialisme emprunte deux chemins essentiels : la commune populaire et le grand combinat indu. La commune populaire est la forme chinoise de collectivisation des campagnes (50's). Au plan industriel, la planification autoritaire, totale et centralisée donne la priorité à l'industrie lourde, qui est le meilleur moyen d'interrompre le « dév du sous-dév » (Mao) avec le dév de l'école et de la médecine. [...]
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