Invasion française, 1798, abolition de l'Ancien Régime en Suisse, France, Autriche, paix, république
Les choses vont mal aller pour les suisses au moment où la paix est signée entre la France et l'Autriche. 17 octobre 1797 est signé la paix de Campo Formio. La France reste en guerre contre l'Angleterre mais pas contre l'Autriche, désormais elle n'a plus d'ennemi sur le continent. Pour la France, la neutralité n'a pour elle désormais plus aucun intérêt. Napoléon Bonaparte est général en chef, il obéit aux ordres qu'on lui donne, aux ordres du directoire. Le 27 octobre 1797, il va rattacher les trois vallées sujettes des Grisons à la république cisalpine, république satellite de la France.
[...] Il intervient dans la disposition des troupes, soit en constituant ou en défaisant des compagnies, soit en imposant des déplacements inutiles, ce qui fatigue les soldats. Cela met à mal la confiance qu'ont ces soldats, armée de milice, dans la valeur de leurs officiers. C'est ainsi que Erlach ne peut élaborer les idées qu'il avait conçu. Cette part d'inactivité zappe le morale des troupes, elles sont éloignées de leur famille, la mélancolie s'installe. À cet état vient s'installer la propagande française ce qui met encore plus à mal les troupes. [...]
[...] Il se rend avec une escorte de vaudois et deux hussards français. Dans la localité de Thierrens la nuit, à la suite d'une altercation entre l'escorte et les gardes du village, un hussard français charge un garde du village et le blesse. Le village tue alors les deux hussards français et le général arrive juste à fuir. Le général utilise alors cet incident comme un casus belli, ce qui lui permet de rentrer dans le pays de Vaud. Il accuse l'oligarchie bernoise d'avoir violé les règles du droit des gens. [...]
[...] Le 2 mars 1798, à l'issu de l'attaque de la France, Soleure et Fribourg disparaissent. Le gouvernement bernois décide alors enfin de passer à l'attaque. Si les troupes bernoises sont victorieuses en repoussant la division Brune, en revanche les forces de Schauenburg descendent sur Berne et entre dans la ville le 5 mars 1798. Force oblige la capitulation de la ville. Les forces bernoises qui repoussaient la division Brune du coté de Fribourg se voient stoppées dans leur attaque du fait de la capitulation de Berne. [...]
[...] Dans les cantons suisses, de janvier à fin mars 1798, on est dans une période de chambardements institutionnels, on est entrain de réviser les institutions dans le sens de l'égalité politique, c'est aussi une période de révolution. C'est une période de trouble où les institutions cantonales sont révisées, sans mort d'hommes. Ces cantons ont d'autres choses à faire que d'aller secourir les bernois. Si ces cantons démocratisent leurs constitutions, ces cantons se conforment aux exigences françaises, on n'aura alors pas à craindre une intervention française sur leur territoire. Du coté bernois, on poursuit les négociations avec le général Brune. [...]
[...] Fin janvier-début février 1798, Berne, Fribourg, Lucerne et Zurich réforment leurs institutions en y introduisant l'égalité politique. Ces changement favorisent, notamment à Berne, le parti favorable à la paix, qui lui veut négocier l'occupant bernois qui occupe le territoire vaudois, et écarte le parti de la guerre qui veut en découdre avec la France. Dans la situation où l'on se trouve, en même temps, la propagande a réussi son coup car une partie de ces gouvernements cantonaux sont déstabilisés par des révisons constitutionnelles. La division du général Menard est dans un état de total dénuement. [...]
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