L'idéalisme est une théorie fondée notamment par Kant et son « Essai sur la paix perpétuelle » (1795). Cette théorie kantienne défend le principe selon lequel il y aura paix perpétuelle lorsque le système républicain (Wilson dira démocratique) s'étendra partout : les républiques (démocraties) ne se font pas la guerre. Cette paix doit être fondée sur une authentique concorde. Celle-ci peut se construire dans le cadre d'organisations internationales regroupant les Etats. Wilson se positionne tout à fait dans cette idéologie.
[...] Par un dernier point, Wilson lance la création de la Société des Nations. Société Des Nations : Issue directement de la conférence de paix de Paris de 1919, elle est le cadre de la concrétisation et de l'application des principes wilsoniens (désarmement, diplomatie transparente, arbitrage des conflits territoriaux, gestion des mandats internationaux La SDN siège à Genève, ville au cœur de l'Europe, dans un pays neutre. Le siège est européen car le Congrès américain, le 20 mars 1920, avait refusé de signer le traité de Versailles, fondateur de la SDN. [...]
[...] L'internationalisme institutionnel est la recherche d'une organisation du monde basée sur des accords et des échanges entre Etats-nations. Il a pour but de faire coopérer les différentes nations dans un cadre de respect mutuel. Thomas Woodrow Wilson :(28/12/1856, Staunton - 03/02/1924, Washington). Vingt-huitième président des Etats-Unis, de 1913 à 1921. D'abord avocat, il poursuit des études en histoire et en sciences politiques. Prix Nobel de la Paix en 1917. Il est souvent présenté comme un pacifiste car il maintient les Etats Unis hors du conflit pendant les trois premières années de la Première Guerre Mondiale. [...]
[...] De plus, il déclarait en 1901 que le modèle occidental peut être imposé par la force, que les nations concernées le veuillent ou non. On le voit par exemple avec l'intervention en Russie, après la Première Guerre Mondiale, à l'origine pour sécuriser le retour de prisonniers et l'acheminement de fournitures au tsar. En fait, les forces américaines affrontèrent plusieurs fois les troupes du nouveau gouvernement russe bolchévique. Elles restèrent jusqu'en 1922. Finalement, Wilson a également engagé toutes les forces de l'Amérique dans la Grande Guerre, en 1917. [...]
[...] La fin des alliances internationales privées remplacées par une diplomatie franche et transparente La diplomatie ne doit plus être le cadre de luttes de pouvoir secrètes (cause de la Première Guerre Mondiale), mais simplement permettre un dialogue transparent et démocratique entre les Etats. Une absolue liberté de navigation sur les mers ainsi que le retrait, autant que possible, de toutes les barrières économiques L'internationalisme wilsonien est imprégné de libéralisme économique. Mais plus profondément encore, il développe l'idée que l'économie n'est pas qu'un facteur de tensions et de guerres. Elle peut aussi unir et pacifier. En fait, les liens économiques et commerciaux peuvent garantir la paix entre les pays qui les tissent. Une limitation de l'armement par des accords internationaux. [...]
[...] On retiendra tout de même que Wilson était un homme de convictions. Lorsque la ratification du Traité de Versailles se voit bloquée par l'opposition du Sénat, Wilson sillonne les Etats-Unis en faisant des discours pour promouvoir sa Société des Nations. Sa santé est atteinte, et il finit son mandat à moitié paralysé, reclus dans la Maison Blanche. Bibliographie BERSTEIN Serge et MILZA Pierre Histoire du XXe siècle, tome Paris, Hatier 501p. [...]
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