En 1940, la IIIe République disparait, emportée par la défaite militaire et la débâcle civile. Quelles sont, pendant et après la Seconde Guerre mondiale, les conséquences politiques de ces événements ? Le 10 juillet 1940, députés et sénateurs, réunis à Vichy, votent par 569 voix à 80 les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, président du Conseil depuis le 16 juin. Cet événement, fruit de la défaite militaire, consacre l'impuissance de la classe politique et reflète l'état d'esprit de l'opinion.
Quatre actes constitutionnels, promulgués les 11 et 12 juillet 1940, créent un « État français » dirigé par le maréchal Pétain qui cumule les fonctions de chef d'État et de gouvernement. La république et la démocratie ont disparu. Le nouveau régime aspire à une « Révolution nationale », fondée sur les valeurs de la droite traditionnelle : l'autorité, la religion, la famille, la terre.
Les libertés disparaissent Les partis politiques de la IIIe République sont dissous ainsi que les syndicats. La censure est instaurée, la propagande d'Etat organisée par un secrétariat à l'information.
[...] II) 1958-1981 : La Vème République et la vie politique La nouvelle constitution En 1958, les Français approuvent à la constitution de la Vème République. Ils élisent une nouvelle Assemblée qui comprend une forte majorité de gaullistes. Par ailleurs, un collège de grands électeurs, composé de députés, sénateurs, élus locaux, installe le général de Gaulle à la tête de l'État par des suffrages exprimés. La stabilité des institutions est garantie par le renforcement des pouvoirs de l'exécutif, c'est-à-dire par le rôle important dévolu au président de la République. [...]
[...] Les élections accordent une majorité absolue aux gaullistes. La situation semble rétablie. De Gaulle propose en 1969 une réforme du Sénat et un projet de régionalisation. La réponse négative des Français au référendum provoque sa démission. Cependant, la bipolarisation de la vie politique s'accentue lorsque les forces de gauche élaborent en 1972 un programme commun de gouvernement auquel répond le rapprochement du centre et de la droite. La succession Les successeurs du général de Gaulle, Georges Pompidou et Valery Giscard d'Estaing, maintiennent l'indépendance nationale, l'équipement nucléaire et bénéficient de la stabilité des institutions. [...]
[...] Le tripartisme, alliance des trois grandes forces politiques de la libération, devait constituer une majorité parlementaire solide, mais il ne dure pas. Chaque gouvernement affronte, à partir de 1947, une double opposition : celle du général de Gaulle qui a créé le Rassemblement du peuple français et critique le régime des partis et celle des communistes qui soutiennent la même année d'importantes grèves insurrectionnelles. Les initiatives de la IVe République La IVe République, malgré sa brièveté, effectue des choix décisifs pour l'avenir du pays. [...]
[...] La réforme du conseil constitutionnel en 1974 modifie le système politique en profondeur. Le gouvernement et le parlement sont tenus à un plus grand respect de la constitution. L'État de droit sort renforcé par ce rôle accru du conseil constitutionnel. IV)Depuis 1981 : la Vème République et la pratique de l'alternance. L'alternance politique En mai 1981, François Mitterrand remporte les élections présidentielles et obtient une large majorité socialiste aux législatives. Les gaullistes et les centristes quittent le pouvoir. Le nouveau gouvernement avec Pierre Mauroy comme premier ministre comprend quatre ministres communistes. [...]
[...] II) 1946-1958 : La reconstruction et les difficultés de la IVe République Une naissance difficile Les Français rejettent par referendum le projet de Constitution élaboré par une première Assemblée constituante qui siège d'octobre 1945 à mai 1946. Le général de Gaulle, chef du gouvernement, se sent désavoué par ce vote et démissionne. Une seconde Assemblée constituante met au point un nouveau projet que les électeurs adoptent avec une certaine lassitude, que dénotent d'abstention. La constitution de la IVe République tente de concilier les conceptions des trois grands partis de la résistance. En effet, elle crée une République parlementaire ou le pouvoir législatif prédomine. [...]
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