La IIIème République jusqu'en 1914 - publié le 08/10/2008

Résumé du document

Fiche sur La IIIème République jusqu'en 1914



A la suite de la Révolution de 1789, les Français ont connu quasiment tous les types de régime possibles : la monarchie constitutionnelle, la République (Directoire, Consulat, IIème Rep.), l'Empire. Tous ces régimes ont échoué, laissant des traces heureuses ou malheureuses dans la conscience collective. Longtemps la République a été associée à la Terreur, au désordre et au prélude à la mise en place d'un régime fort. Cette instabilité est le fruit de l'échec des révolutionnaires à doter le pays d'institutions correspondant à leurs ambitions, laissant en suspens un certain nombre de problème cruciaux : celui de l'exécutif (forme, limites), celui de l'exercice de la souveraineté et de la citoyenneté, celui de l'Eglise dans la société? Les antagonismes qui perdurent depuis 1789 ont tendances avec l'évolution économique, sociale et culturelle du pays, à s'estomper. La République apparaît peu à peu comme la forme de gouvernement la plus admise par la population.





I : La République des Ducs (1871-1879)

II : entre consolidation et crises (1880 et 1899)

III : La république radicale (1899-1914)

Extraits

[...] Elu président en aout 1871, Thiers, partisan d'une République autoritaire rassure. De plus, le pays soutien celui qui a permis la libération rapide du territoire, malgré la perte de l'Alsace et de la Lorraine mosellane. En mars 1873, malgré ou à cause de ses succès, Thiers est poussé à la démission par des monarchistes inquiets de son ralliement à la République. Son remplace par Mac Mahon, légitimiste convaincu, semble sceller le sort d'un régime qui n'a toujours pas d'existence constitutionnelle. [...]

[...] Mac Mahon décide alors de dissoudre l'Assemblée, première et seule dissolution de la IIIème République. Bien que marquant un léger recul, les républicains emportent à nouveau les élections malgré les très fortes pressions exercées par la droite qui reprend les thèmes du parti de l'ordre. Mac Mahon se soumet dans un premier temps à la victoire républicaine puis se démet en 1979 lorsque le Sénat bascule à gauche. La victoire de la république consacre alors la prééminence de l'Assemblé sur le sénat et sur le Président de la République. [...]

[...] Cette république prend la forme d'une démocratie représentative et d'un régime parlementaire. Si des poussées importantes d'antiparlementarisme touchent le pays à intervalles réguliers, notamment aux moments des scandales politico-financiers, les opposants, s'ils dénoncent l'inutilité de la classe politique et sa corruption, sont peu nombreux à réclamer l'abolition d'un régime qui a définitivement fait ses preuves. En 1914, c'est sans hésiter et sans arrière pensée que les Français se considérant victimes d'une agression acceptent de défendre leur pays et la République. [...]

[...] Le Sénat, représentant la France rurale et en partie nommé et non élu, est censé avoir la prééminence sur l'Assemblée pourtant élu au suffrage universel. Quant au président de la République, la durée de son mandat et son pouvoir de dissolution lui confère d'énormes pouvoirs. D. La crise de mai 1877 et la mise en place d'une République parlementaire Les élections de 1876 sont un triomphe pour les républicains qui ont fait une habile campagne en s'appuyant sur l'entrée en politiques de nouvelles couches sociales. En milieu rural, les anciennes solidarités s'affaiblissent. [...]

[...] Les antidreyfusard tentent alors leur va tout. Après une tentative de coup d'état orchestré par Déroulède au soir des obsèques de Félix Faure, les incidents se multiplient et le régime parait menacé. En réaction, la gauche s'unit. Le gouvernement Waldeck- Rousseau, soutenu par la gauche radicale et socialiste se met en place le 23 juin 1899 sur un programme de défense de la République contre les menées ligueuses. Si l'affaire Dreyfus ne se dénoue définitivement qu'avec la grâce présidentielle de1899, voire qu'en 1906 avec la réhabilitation totale du capitaine Dreyfus, c'est la fin de la période de pouvoir des progressistes. [...]