La IIIème République - publié le 28/10/2012

Thèmes abordés

IIIème République, lois constitutionnelles, Léon Gambetta, Constitution, gouvernement de défense nationale

Résumé du document

Après la défaite de Sedan et la chute du Second Empire, la République est proclamée le 4 septembre 1870. Le corps législatif constitue, sous l'influence de Léon Gambetta, chef de file des républicains, un gouvernement de défense nationale présidé par le général Trochu.
Ce gouvernement a deux missions : continuer la guerre à l'extérieur, préparer les élections et l'installation d'un nouveau régime à l'intérieur.
La Troisième République est donc le régime politique que connaitra la France de 1970 à 1940 et qui en fera le régime le plus long qu'ait connu la France. Le corpus se compose de différentes lois adoptées de 1871 à 1875 qui sont d'une importance capitale étant donné que la Troisième République ne se fondera non pas sur une Constitution mais sur série de lois constitutionnelles; en plus des interventions du maréchal Mac-Mahon ainsi que celle de Léon Gambetta. L'instauration de la Troisième République, un compromis constitutionnel (I) et un régime de surprises et de revirements (II).

Extraits

[...] La IIIème République Après la défaite de Sedan et la chute du Second Empire, la république est proclamée le 4 septembre 1870. Le corps législatif constitue, sous l'influence de Léon Gambetta, chef de file des républicains, un gouvernement de défense nationale présidé par le général Trochu. Ce gouvernement a deux missions : continuer la guerre à l'extérieur, préparer les élections et l'installation d'un nouveau régime à l'intérieur. La Troisième République est donc le régime politique que connaitra la France de 1970 à 1940 et qui en fera le régime le plus long qu'ait connu la France. [...]

[...] On peut citer la loi Rivet du 31 août 1871 qui précise et limite les pouvoirs de Thiers, le Président de la République est responsable devant l'Assemblée (Art. 3). Le 20 novembre 1873 est votée une loi prévoyant que le Président de la République est élu pour sept ans. Le septennat va, dès lors s'installer dans les institutions française jusqu'au 2 octobre 2000. Vont ensuite être adoptés en 1875, trois lois constitutionnelles successives (doc. : celle du 24 février 1875 relative au Sénat, celle du 25 février 1875 sur l'organisation des pouvoirs publics et celle du 16 juillet 1875 sur les rapports des pouvoirs publics. [...]

[...] La paix est signée à Francfort le 10 mai 1871. Cependant, une commune insurrectionnelle avait été formée à Paris le 26 mars en réaction contre la signature de la paix. Composée d'anarchistes, de socialistes membres de l'Internationale et des jacobins disciples de Blanqui, elle s'oppose vivement à l'Assemblée nationale et au gouvernement installé à Versailles. L'armée, dirigée par Mac-Mahon, écrase cette expérience autogestionnaire qui marquera profondément une partie de la gauche française. Les relations de Thiers avec l'Assemblée se détériorent après qu'il ait fait connaître ses préférences républicaines. [...]

[...] Mac-Mahon prononce la dissolution de la chambre le 25 juin 1877 (doc. 10). C'est d'ailleurs pour ca que Gambetta dire Quand le peuple se sera prononcé, le maréchal devra se soumettre ou se démettre Les républicains remportent le scrutin et Mac-Mahon démissionne le 30 janvier 1879 et laisse place à Jules Grévy qui a toujours manifesté son hostilité à une présidence forte. B. Les conséquences de la crise La dissolution étant désormais considérée comme un coup de force anti- démocratique, tombe en désuétude d'autant que l'avis conforme du Sénat gêne son utilisation. [...]

[...] Le régime de la IIIème République aura été celui des surprises et des revirements. On attendait une monarchie, on eût une république ; on institua un parlementarisme dualiste dur, puis on annonça un parlementarisme moniste mou et on finit par déboucher sur une forme de régime d'assemblée chaotique et tout ceci sans changer la moindre virgule des lois constitutionnelles. La Troisième République française illustre ainsi parfaitement la capacité d'un régime politique à fonctionner en marge voire à l'opposé de la constitution écrite. [...]