La IIIe République : de l’Affaire Dreyfus à la Première Guerre Mondiale (1896-1914)

Résumé du document

La première moitié du XXe siècle est marquée par la laïcisation de la société avec la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905. L'Affaire Dreyfus est une affaire politique grave qui a divisé la société française.

Plusieurs partis sont installés à la fin des années 1890 : à gauche : le mouvement socialiste, les radicaux, et les radicaux-socialistes ; au centre : les républicains modérés ou progressistes (Waldeck-Rousseau) ; à droite : les ralliés ; et les non-ralliés.
Les ligues quant à elles désignent un regroupement d'individus autour d'un but politique commun et font également leur apparition à cette époque. En 1893, est créée la ligue de l'Union Nationale, dirigée par l'Abbé Garnier ; en 1897, la ligue antisémite française est fondée et dirigée par J. Guerin, elle débouche sur une diffusion de la presse antisémite (La Croix, Le Pèlerin).

Extraits

[...] Ce n'est qu'en 1906 que son innocence est officiellement reconnue au travers d'un arrêt sans renvoi de la Cour de cassation, décision inédite et unique dans l'histoire du droit français. Réhabilité, le capitaine Dreyfus est réintégré dans l'armée au grade de commandant et participe à la Première Guerre mondiale. Il décède en 1935. Les conséquences de cette affaire sont innombrables et touchent tous les aspects de la vie publique française : politique, militaire, religieux (elle ralentit la réforme du catholicisme français), sociale, juridique, médiatique, diplomatique et culturel (c'est à l'occasion de l'affaire que le terme intellectuel est forgé). [...]

[...] La vie politique à la Belle Epoque A. Les radicaux au pouvoir : le ministère Clémenceau Une crise des inventaires a lieu en 1906 : l'Etat contre-intervient donc dans les Eglises. Malgré ce que l'on pourrait penser, beaucoup de catholiques sont contents de la loi de 1905. Aux élections législatives de 1905, les socialistes (unifiés dans le SFIO en 1905) et les radicaux gagnent. Clémenceau forme un gouvernement qui durera de l'automne 1906 jusqu'en 1909. Beaucoup de mesures sociales sont prises, mais Clémenceau aura du mal à les appliquer à cause d'une grosse crise sociale qui éclate à partir de 1906 : la CGT veut obtenir la journée de 8h. [...]

[...] L'affaire Dreyfus a entraîné un regain de nationalisme. Pour contrer cela, Waldeck-Rousseau intègre dans son gouvernement un socialiste, Millerand, des modérés et des républicains. Il reprend la politique laïque pour contrer la République. Il met en place la loi du 1er juillet 1901 sur les associations (droit de réunion). Toutefois, les congrégations religieuses doivent demander une autorisation pour se réunir et si l'autorisation n‘est pas acceptée, elles ne peuvent pas enseigner. Un courant nationalisme fait son apparition et devient de plus en plus fort avec Charles Maurras et l'Action Française. [...]

[...] De l'Affaire Dreyfus à la défense républicaine (1896-1902) A. La vie politique à la fin des années 1890 Plusieurs partis sont installés à la fin des années 1890 : - A gauche : le mouvement socialiste ; les radicaux ; et les radicaux-socialistes. - Au centre : les républicains modérés ou progressistes (Waldeck- Rousseau). - A droite : les ralliés ; et les non-ralliés. Les ligues (désigne un regroupement d'individus autour d'un but politique commun) font également leur apparition : en 1893, ont créé la ligue de l'Union Nationale, dirigée par l'Abbé Garnier ; en 1897, la ligue antisémite française est fondée et dirigée par J. [...]

[...] L'œuvre du Bloc des Gauches Toute une série de décrets va naître pour autoriser ou non les congrégations religieuses. Combes fait fermer les écoles religieuses ouvertes après la loi de 1901 et celle ouvertes avant la loi de 1903. Après 1903, toutes les congrégations religieuses sont refusées. La loi de juillet 1904 interdit l'enseignement dans les congrégations religieuses : elles doivent donc fermer dans un délai de 10ans. Il y a donc des conflits politiques ce qui entraîne une rupture des relations diplomatique le 30 juillet 1904 au Vatican. [...]