Entre 1880 et 1914, on observe une multiplication des nations non-historiques, donc des nations basées essentiellement sur l'ethnie et la langue. Parallèlement, il y a un glissement vers la droite du sentiment national au sein des nations déjà constituées en un Etat.
Ainsi les problèmes que constituent la poussée nationaliste ne concernent pas seulement les empires multinationaux (comme l'Autriche-Hongrie, l'Empire tsariste ou l'empire ottoman), mais on peut par exemple voir la situation se dégénérer au Royaume-Uni avec l'essor du nationalisme irlandais, mais aussi en Suède avec la sécession de la Norvège en 1907 (...)
[...] Parallèlement, il y a un glissement vers la droite du sentiment national au sein des nations déjà constituées en un Etat. Ainsi les problèmes que constituent la poussée nationaliste ne concernent pas seulement les empires multinationaux (comme l'Autriche-Hongrie, l'Empire tsariste ou l'empire ottoman), mais on peut par exemple voir la situation se dégénérer au Royaume-Uni avec l'essor du nationalisme irlandais, mais aussi en Suède avec la sécession de la Norvège en 1907, et on peut généralement observer une poussée des mouvements politiques xénophobes de droite comme en France et en Allemagne. [...]
[...] Si socialisme et nationalisme paraissent se rejeter l'un et l'autre, il existe une coexistence et un balancement individuel entre les sentiments d'appartenance (au monde ouvrier, aux racines irlandaises, à l'empire britannique Par exemple la réunification de la Pologne se fit sous la bannière de Pilsudski, donc du Parti socialiste polonais. On observe même que la plupart du temps, les sentiments nationaux trouvèrent leur expression dans les principaux partis d'opposition (donc en général socialiste ou socialisant). Cette relation entre socialisme et nationalisme ne pouvait que perturber l'Internationale Socialiste qui ne pu avoir une voie unique lors du déclenchement du premier conflit mondial. Eric Hobsbawn, Nations et nationalisme depuis 1780 Gallimard pages. [...]
[...] Mais la prise en charge des langues par les mouvements nationalistes peut aboutir à la purification de la langue nationale des éléments étrangers. Ainsi en Finlande les fennomanes ont voulu effacer les mots suédois pourtant en usage. Cependant on constate que le combat pour la langue (qui s'est principalement tenu avant les années 1880) ne concernait pas les masses, mais seulement les élites ou les petits bourgeois. A partir du dernier quart du XIXème siècle E. Hobsbawn nous dit que Le nationalisme cesse d'être associé au libéralisme et à la gauche pour devenir un mouvement chauvin, impérialiste et xénophobe de droite, ou plus précisément d'extrême droite Ce nationalisme tient alors ses forces des couches moyennes de la population. [...]
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