En 1971, le film Le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophuls est un véritable choc. Il mélange des images d'archives et des interviews de témoins divers. Il s'agit d'une chronique de la vie quotidienne à Clermont-Ferrand sous l'Occupation. Ce film provoque un scandale et n'est diffusé à la télévision qu'en 1981. C'est la censure. Le film passe d'un excès à l'autre : il présente les Français comme ayant été unanimement indifférents et lâches, faisant preuve d'un antisémitisme ordinaire. Ce film met aussi en valeur le côté xénophobe et antisémite de Vichy.
[...] Il le fait dans son ouvrage La France de Vichy Les Historiens commencent à influencer la mémoire de la guerre. La mémoire du Génocide retrouve une place spécifique Différents facteurs contribuent au réveil de la mémoire juive Un nouveau contexte international permet aux juifs de reprendre la parole. Ainsi, le procès Eichmann en 1963 à Jérusalem a été un procès public enregistré reposant sur la déposition des survivants. Il se veut une leçon d'Histoire. Par ailleurs, la mémoire juive doit se défendre contre les thèses négationnistes. [...]
[...] Il s'agit d'une mémoire apaisée. L'Historien et les enjeux mémoriels On assiste à une multiplication des activités mémorielles à partir des années 90 Il y a une concurrence entre les Mémoires. Certains acteurs de la guerre sont agacés par la publicité donnée à la mémoire juive. Les lois mémorielles se sont multipliées. Ce sont des lois dont le rôle est de veiller au respect des mémoires. Exemple : la première a été la loi Gayssot, qualifiant le négationnisme de délit. [...]
[...] Ainsi, l'école aurait un devoir de mémoire ce qui a été contesté. La place de l'Historien L'Historien de place sur le terrain de la Connaissance et non celui de l'Émotion et de la Morale. Il n'a pas un devoir de mémoire, mais un devoir d'Histoire. Conclusion : Après avoir présenté une mémoire héroïque de la guerre puis une mémoire lâche, honteuse (celle de la collaboration, les Historiens donnent une vision plus juste en présentant la diversité des parcours des Français. [...]
[...] On donne la parole aux témoins survivants. À partir des années 80, les procès en France pour crime contre l'humanité se multiplient et touchent des hauts fonctionnaires français ayant collaboré à la déportation des Juifs. Ils reposent sur une loi qui déclare les crimes contre l'humanité imprescriptibles. Exemple : Procès de Maurice Papon, haut fonctionnaire à la préfecture de Bordeaux. Il est celui qui a signé tous les ordres de déportation. Il a été condamné à 10 ans de prison pour complicité de crime contre l'humanité, car il a supervisé la déportation de Juifs de France (~1700). [...]
[...] Les Historiens et le réveil d'autres mémoires des années 70 à nos jours Un nouveau regard est porté sur Vichy Le contexte y contribue Une nouvelle génération arrive à l'âge adulte. Démission de De Gaulle en 1969. D'autres mémoires peuvent s'affirmer. Le cinéma traduit cette rupture En 1971, le film Le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophuls est un véritable choc. Il mélange des images d'archives et des interviews de témoins divers. Il s'agit d'une chronique de la vie quotidienne à Clermont Ferrant sous l'Occupation. [...]
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