L'historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France

Thèmes abordés

Historien, mémoires de la Seconde Guerre mondiale, France, mémoires officielles, travail de mémoire, devoir de mémoire

Résumé du document

On peut diviser le travail historiographique et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en trois grandes phases. Les mémoires de la guerre sont un enjeu politique et le travail de l'historien sert au travail de mémoire de la nation tout entière.

Extraits

[...] Le réveil des mémoires des années 1970 s'est apaisé, en particulier avec la reconnaissance progressive par François Mitterrand, puis par Jacques Chirac, de l'implication de l'État français dans la déportation. Des lois mémorielles comme la loi Gayssot de 1990 interdisent de nier l'existence du génocide nazi. commémorations ont lieu, y compris avec les Allemands. Les historiens se sont pourtant montrés souvent réticents face aux lois mémorielles L'histoire de la Seconde Guerre mondiale est désormais davantage éloignée d'une histoire partisane et les différentes mémoires de la guerre sont devenues des objets d'histoire à part entière. [...]

[...] L'historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France On peut diviser le travail historiographique et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en trois grandes phases. Les mémoires de la guerre sont un enjeu politique et le travail de l'historien sert au travail de mémoire de la nation tout entière. Le temps des mémoires officielles (de 1945 aux années 1970) Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le résistancialisme domine en histoire, mais aussi dans les deux grands courants de mémoire qui sont alors prépondérants : celui du gaullisme et celui du communisme français. [...]

[...] Les associations de déportés militent également pour la mémoire de la Shoah et contre le négationnisme. •Dès les années 1950, certains historiens mettent en évidence que le Parti communiste n'est entré en résistance qu'en 1941, lorsque Hitler a attaqué l'URSS. Le chiffre de fusillés apparaît largement surévalué. D'autres historiens tentent quant à eux de dédouaner en partie le régime de Vichy, comme Robert Aron qui, dans son Histoire de Vichy (1954), avance que Pétain a agi pour tenter d'alléger le sort de la France. [...]