Le choix du cours : Pourquoi un cours sur l'Histoire du syndicalisme européen ? Qu'allons-nous étudier ? L'Histoire du syndicalisme européen permet de comprendre la manière dont agissent les acteurs sociaux. Cela permet de comprendre comment les acteurs sociaux s'impliquent dans l'entreprise. Cela permet de comprendre les prises de position dans les différents organismes où les salariés sont représentés : prud'hommes, sécurité sociale. Cette étude permet de comprendre les différentes attitudes des différents syndicats, le fossé existant entre syndicalisme des salariés et syndicalisme patronal, ou encore les spécificités du syndicalisme des cadres. En France, toutes les différences de position entre syndicats ont des origines idéologiques. Ce qui n'est pas le cas dans d'autres pays d'Europe. En Angleterre et en Allemagne, il n'y a pas de différences idéologiques. Le syndicalisme remonte au XIXe siècle. Il existe encore aujourd'hui mais connaît une grave crise qui nous amènera à réfléchir à la question de la représentativité des syndicats. Quelle est la valeur du syndicalisme dans la société actuelle ? Et qu'est-ce que le syndicalisme ? Le mot « syndicat » trouve son origine dans celui de « syndic ». Le syndic a une origine latine : le syndicus est celui qui peut se pourvoir en justice. Par extension, le syndic va être d'abord celui qui défend les intérêts d'une ville et, par extension, les intérêts d'un groupe de personnes et, progressivement, d'un groupe professionnel. Le syndicat recouvre des réalités très différentes. Au début, il était presque exclusivement ouvrier. Et puis, il est devenu plus large : les salariés. Il s'est étendu à des mondes autres que le monde industriel, par exemple le monde paysan. Il y a aussi un syndicat des cadres et même, dans certaines professions, un syndicat propre à la maîtrise, puis le syndicat patronal. Le monde du syndicat est un monde varié. Le syndicat trouve toujours son origine dans l'Histoire de chacun des pays : Histoire idéologique, Histoire de l'organisation du travail pays par pays. Pour comprendre les origines du mouvement syndical en France, on va partir de la Révolution française.
[...] Dans cette nouvelle société, le syndicat serait l'élément de base. Les leaders syndicaux et leurs moyens d'action On peut dire que le mouvement s'organise autour de trois ou quatre personnes. Ces trois ou quatre personnes ont été influencées par les idées anarchistes. Tous ceux qui animent la CGT, à cette époque, sont des ouvriers qualifiés, qui ont plutôt une qualification à l'ancienne. On peut donner quatre noms. Victor Griffuelhes est à la tête de la CGT de 1902 à 1909. [...]
[...] Dans ce mouvement syndical, le mutualisme, l'esprit de coopérative est très important. C'est même l'une des caractéristiques du mouvement syndical à cette époque (et même d'ailleurs plus tard). On retrouve la marque du mutualisme dans le développement de caisses d'assurance et de caisses de secours. Ces caisses vont être fondées dans les années 1890, notamment, pendant la République de Weimar (ville d'Allemagne) et pendant la période où la République de Weimar est dirigée par le chancelier (c'est-à-dire le président) Bismarck. [...]
[...] Ils vont considérer qu'ils sont allés beaucoup trop loin. C'est face aux réalités décrites par les syndiqués (bas salaires, etc.) que les représentants vont dire avoir signés. Les syndiqués et grévistes sont contents. Ils sont encouragés à reprendre le travail par le PC et la GCT. Le 11 juin 1936, le PC dit : Il faut savoir arrêter une grève lorsque satisfaction a été obtenue. Les grèves vont effectivement s'arrêter. A la mi-juin, le travail a repris pratiquement partout. Les salariés ont obtenu des avantages qu'ils réclamaient depuis la fin de la Première Guerre mondiale. [...]
[...] Pour Keufer et Comte, le syndicalisme peut conduire à une société meilleure. Mais, contrairement aux deux autres courants, ils pensent que la transformation sociale ne peut être que graduelle, progressive, par étapes. Les réformistes veulent obtenir des lois. Ils veulent la signature de conventions collectives avec les patrons. Ils préfèrent la négociation à la grève. Ils préfèrent des organisations puissantes à des minorités agissantes. Toutes les organisations réformistes mettent sur pied des caisses de sécurité et de secours, et servent même parfois à l'embauche des ouvriers. [...]
[...] La réponse va être une fin de non-recevoir de la compagnie minière, en dépit de l'étendue du drame. Le gouvernement va, pour sa part, faire occuper militairement le bassin minier. A la fin de la grève, les ouvriers n'obtiendront rien de leurs revendications. Cette grève est suivie par la journée du 1er mai 1906. Cette journée a été préparée depuis au moins deux ans auparavant. Simplement, elle est affaiblie par le déclin du syndicalisme révolutionnaire et l'absence de soutien des mineurs parce qu'ils sont épuisés et n'ont rien obtenu. [...]
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