Histoire de la société française : Le système bancaire et son évolution, fiche d'histoire de 2 pages
Elle est l'héritière des grands financiers de l'ancien régime et comporte un nombre important de personnages issus de la grande bourgeoisie israélite (d'origine allemande ou espagnole), comme les Rothschild, les Fould, les Mirez ou encore les Pereire, et protestante (d'origine suisse), comme les Malet, les Hottinger, les Delessert. Prudente, elle est proche du pouvoir, qui s'appuie sur la finance privée, n'hésitant pas à introduire les financiers dans la politique, ainsi Casimir Périer ou le banquier Lafitte, tous deux ministres de Louis-Philippe. Plutôt prudent, leur investissement ne s'orientera que timidement vers l'industrie, sauf dans le cas de consortiums familiaux intégrant finance-industrie et commerce. Il y aura en revanche un intérêt fort pour le chemin de fer.
[...] En fait leurs pratiques ne les distinguent guère des autres établissements. Sous le second empire étaient apparues les grandes banques sous forme de S.A., mais si institutionnellement les outils financiers existent la conjoncture n'est pas favorable avant 1890 et il faut attendre la fin du siècle pour assister à un vrai redéploiement financier. En effet, faute de règles précises, les banques de dépôt connaissent toutes des crises plus ou moins graves, dont la conséquence première sera l'adoption d'une législation plus contraignante, introduisant entre autre un rapport obligatoire entre les fonds propres et les prêts, limitant les prêts à long terme et surtout donnant à l'Etat le droit de nommer les dirigeants des principaux établissements de dépôt, ce qui ouvrit la porte au pantouflage pour quelques hauts fonctionnaires de confiance. [...]
[...] Le système bancaire et son évolution 1. La banque traditionnelle : Elle est l'héritière des grands financiers de l'ancien régime et comporte un nombre important de personnages issus de la grande bourgeoisie israélite (d'origine allemande ou espagnole), comme les Rothschild, les Fould, les Mirez ou encore les Pereire, et protestante (d'origine suisse), comme les Malet, les Hottinger, les Delessert. Prudente, elle est proche du pouvoir, qui s'appuie sur la finance privée, n'hésitant pas à introduire les financiers dans la politique, ainsi Casimir Périer ou le banquier Lafitte, tous deux ministres de Louis-Philippe. [...]
[...] L'investissement opte pour les entreprises de pointe, à fort rendement, ce qui n'exclut pas quelques échecs . Parmi ces banques émergent plus particulière la banque de l'Indochine et de Suez, devenus Indo-Suez, de Paris et des Pays-Bas, devenus Paribas, ou encore Worms, ou Neuflize-Malet-Schlumberger . Partiellement nationalisées en 1982, elles sont redevenues privées par la suite dans le cadre d'opérations fortement médiatisées au cours de la première cohabitation à la fin du premier septennat de François Mitterand les structures spécialisées les caisses d'épargne : destinées à encourager l'épargne des classes défavorisées, afin de constituer des réserve en vue de la retraite ou d'éventuels coups durs. [...]
[...] Entre eux, il y a concurrence et solidarité, la Banque de France étant le dernier recours en cas de crise. Elle fonctionne toutefois dans une perspective politiquement et socialement conservatrice, d'où en particulier son combat contre le gouvernement du Cartel des Gauches en 1924. La banque est désormais présente partout, mais jusqu'en 1914, si elle collecte l'épargne de tous, ses services concernent surtout les classes aisées et leurs projets industriels, d'où la revendication d'un crédit populaire formulée par tous les partis de gauche. [...]
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