Histoire sociale de la France de 1848 à 1914 - La paysannerie au milieu du XIXème siècle, fiche de 3 pages en histoire contemporaine
Depuis la révolution française jusqu'au milieu du XIXe siècle, la paysannerie française doit faire face à de nombreux problèmes. On assiste à une lente révolution agricole. Ses effets se font sentir très progressivement. On a donc une sensation d'immobilisme dans les campagnes, même s'il existe de fortes disparités régionales. Mais la France du premier XIXe siècle est majoritairement paysanne. Cette société paysanne cumule plusieurs problèmes. Il y a d'un côté les problèmes hérités de l'Ancien Régime, de l'autre ceux de la société industrielle en formation.
[...] L'article 47-1 du Code Pénal punit d'une amende de 1 à 5 francs ceux qui glanent dans les champs non moissonnés (sachant que, à l'époque, pour donner une idée, les ouvriers gagnent en moyenne 2 francs par jour). Un emprisonnement de 3 jours peut aussi être prononcé selon les circonstances. Conclusion Faute d'avoir pu accéder au rang de producteur indépendant, les paysans parcellaires et les paysans sans terre se cramponnent à leurs droits traditionnels qui sont une condition à leur survie. Il s'agit d'une lutte sans espoir puisque l'on est dans une période de transition, de passage du féodalisme au capitalisme. [...]
[...] On a une surpopulation rurale relative jusqu'en 1848 du fait d'un dynamisme démographique. Entre 1816 et 1845, on passe de 27 à 32 millions d'habitants. Et, en de la population française est rurale. La surpopulation se fait ressentir d'autant plus que les régions sont plus pauvres. Les petits exploitants manquent d'argent. Les petites réserves qu'ils peuvent faire sont absorbées par les impôts et les intérêts versés aux usuriers lors de l'achat des terres. Il existe un véritable phénomène de misère dans les campagnes. [...]
[...] La misère alimente une "lutte des classes rurale" (expression à utiliser avec précaution). Longtemps, les paysans vont défendre leur droit à l'existence en tentant de conserver les droits d'usage comme le glanage. Les mesures prises par les propriétaires pour limiter ces pratiques ne sont pas toujours bien vues par les paysans. Les grands propriétaires ont peur des jacqueries, c'est-à-dire des rébellions paysannes. F En 1862, dans la population agricole sont des exploitants sont des fermiers sont des métayers et 40,4% sont des salariés agricoles. [...]
[...] Mais cette évolution se fait aux dépends de la paysannerie pauvre. Ces paysans sont appelés les paysans parcellaires quand ils ne possèdent qu'une toute petite parcelle de terre, ou les paysans sans terre quand ils n'en ont pas. Ils vont chercher à défendre leur droit à l'existence. Mais ce droit à l'existence est étroitement lié à l'agriculture traditionnelle fondée sur les droits d'usage (cf. I2) comme le glanage Le glanage est une pratique très ancienne (elle est évoquée dans l'Ancien Testament) pratiquée par les pauvres. [...]
[...] Mais la France du premier XIXe siècle est majoritairement paysanne. Cette société paysanne cumule plusieurs problèmes. Il y a d'un côté les problèmes hérités de l'Ancien Régime, de l'autre ceux de la société industrielle en formation. Dans la première moitié du XIXe siècle, on distingue deux France paysannes. L'une profite des progrès agricoles ; elle est située essentiellement dans le nord et le bassin parisien. L'autre reste archaïque. Elle continue à utiliser des méthodes ancestrales. Elle doit aussi faire face à une surpopulation. [...]
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