Histoire sociale de la France de 1848 à 1914 - Les mineurs au second XIXe siècle, fiche de 3 pages en histoire contemporaine
Au XVIIIe siècle, le charbon est déjà exploité. Mais cette exploitation ne se fait qu'à petite échelle jusqu'au premier tiers du XIXe siècle. A partir de 1830, apparaît alors une fièvre minière. La main d'?uvre augmente dans les mines et la population située aux abords des gisements s'accroît. Par exemple, à Lens, entre 1852 et 1880, la population passe de 2 800 à 9 300 habitants.
[...] Les revendications des mineurs Il y a une réelle solidarité chez les mineurs car, malgré tout, ils aiment leur travail. Le salaire est la première de leurs revendications. La deuxième est la journée de 8 heures. La troisième concerne les mesures de sécurité et d'hygiène. On voit apparaître, de plus en plus, une exaspération au sein des mineurs. En 1884, on compte 56 jours de grèves à Anzin (dans le Nord) et 109 jours à Decazeville (dans l'Aveyron) en 1886. Ces grèves sont généralement plus nombreuses au printemps. [...]
[...] On est à l'époque de la proto-industrie La proto-industrie, c'est tout ce qui est paysan-mineur, paysan-tisserand, etc. Les mineurs restent des paysans, c'est-à-dire qu'ils conservent leurs terres mais travaillent en même temps à la mine qui est pour eux un salaire d'appoint. A Carmaux, les paysans représentent la quasi totalité des mineurs. L'aire de recrutement ne dépasse pas un rayon de 25 kilomètres autour de la mine. Les horaires de la mine doivent coïncider avec ceux des travaux agricoles. Comme ce n'est pas toujours le cas, l'absentéisme est fort dans les mines. [...]
[...] Le toit menace de s'écrouler. Le travail est donc extrêmement rude. Après le travail d'extraction de la houille, il faut remonter. Le système n'est pas toujours mécanique. Ils doivent parfois remonter par une succession d'échelles en bois. En 1861, certaines compagnies obligent les ouvriers à travailler de 4h du matin à 6h ou 7h du soir. Ils doivent ensuite se décrasser en rentrant chez eux. En 1865, le salaire moyen est de 2,69 francs par jour. Il passe à 3,58 francs en 1875. [...]
[...] En puits sont en activité et la production est de 12 millions de tonnes par an. Les moyens de production vont se transformer. De grosses compagnies minières se constituent. Elles prennent progressivement la place des petites entreprises familiales. Augmentation du nombre de mineurs Le nombre de mineurs passe de en 1850, à en 1870 et à en 1875, soit une multiplication par 3 en un quart de siècle (cf. graphique). Ce chiffre se stabilise ensuite dans les années 1880 et augmentera un peu à la fin du siècle. [...]
[...] Le piqueur est celui qui abat le charbon. Il est l'ouvrier productif, celui qui va au charbon Le boiseur assure le soutènement de le la veine par le boisage. Le rouleur ou herscheur est celui qui transporte le charbon. Il sera remplacé par des chevaux, puis par des machines. Le porion est le supérieur direct du mineur. Il est le contremaître qui surveille les chantiers. L'ingénieur, en haut de la pyramide, détient le pouvoir décisionnel. Son origine sociale est différente de celle des mineurs. [...]
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