Cours d'Histoire (niveau Lycée) consacré aux mémoires de la Seconde Guerre mondiale et à leur évolution.
[...] Années : Les affaires Touvier, Bousquet, Papon, portées devant la justice et largement commentées par la presse, ont enfin permis de rappeler les crimes du régime de Vichy et l'accommodement coupable des Français à l'occupation. Il a cependant fallu attendre les années 1990 avec Jacques Chirac pour qu'un président de la République reconnaisse publiquement la responsabilité de l'Etat français et de son administration. Mémoires de la Résistance : L'évolution des mémoires de la résistance en France depuis 1945 : Du Mythe à la Réalité. Le traumatisme collectif auquel à fait face la société Française, l'évolution politique intérieure depuis la libération explique largement la complexité et l'évolution de la Résistance en France. [...]
[...] Le mythe du Résistancialisme culmine avec le retour de De Gaulle au pouvoir en 1958. Il en effet au Cœur de la légitimité et la vision de la France de l'homme du 18 juin 1940. Cette mémoire est entretenue par des commémorations. Le transfert des cendres de jean moulin au panthéon en 1964 est un des moments phares de cette glorification de la Résistance française et de son chef devenu le premier des Français (Président de la République). C'est au moment où culmine que ce mythe commence à être battu en brèche. [...]
[...] Celles-ci ont été condamnés et, en 1990, a été votée la loi Gayssot qui réprime par une sanction pénale toute la négation des crimes contre l'humanité. Aujourd'hui : Désormais, le génocide est distingué de la déportation, et la particularité du sort des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale est reconnue. Mémoires de Vichy et de la collaboration : L'immédiat après guerre : Le régime de Vichy, responsable d'avoir collaboré avec l'ennemi et renvoyé des milliers de Juifs en déportation (rafle du Veld'hiv ) doit être gommé de la mémoire collective, une fois les principaux collaborateurs fustigés et punis. [...]
[...] Les efforts nécessitent une nation soudée. Le mythe du Résistancialisme sert de ciment à l'unité nationale après le temps de la guerre civile. Mais au-delà de cette mémoire nationale et officielle qui occulte le passé des quatre années du régime de Vichy (sorte de parenthèse de l'Histoire) apparait des mémoires de groupe parfois concurrentes. Les mémoires gaulliste et communiste ont pour objet de récupérer à leur profit, dans le cadre des oppositions politiques de l'époque, les bénéfices de l'action des résistants. [...]
[...] Les procés pour crime contre l'humanité qui ont lieu dans les années 1980 vont dans le sens de cette évolution : la réalité l'a emporté sur le mythe. Les polémiques sur les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France semblent closes avec la déclaration du Président Chirac en 1995 qui réalise une synthèse. Il reconnaît la responsabilité de la France dans la déportation et le génocide des Juifs tout en rappelant la grandeur de la Résistance et de son plus éminent représentant, le général de Gaulle : la complexité de l'histoire des quatre années de l'occupation paraît être intégrée dans la mémoire nationale. [...]
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