Après la 2nde Guerre Mondiale, un irrésistible mouvement d'accession à l'indépendance des colonies d'Asie puis d'Afrique balaie les empires coloniaux européens.
[...] Lassée d'une guerre sans issue, l'armée portugaise met fin à la dictature de Salazar au Portugal par la Révolution des œillets en 1974. Le nouveau pouvoir accorde alors l'indépendance à tous les territoires africains, laissant le Mozambique et l'Angola en proie à la guerre civile. Le dernier Etat africain à devenir, en 1990, indépendant est la Namibie (ancienne possession allemande passée sous contrôle de l'Afrique du Sud). III. TIERS MONDE ET NON-ALIGNEMENT : 1. L'ESPRIT DE BANDOUNG : En 1955 les principaux chefs d'Etats nouvellement indépendants (essentiellement d'Asie) se réunissent à Bandoung en Indonésie. [...]
[...] Cet ensemble a tenté de s'affirmer politiquement mais est souvent resté dépendant des pays les plus riches. Pourquoi les peuples colonisés ont-ils presque tous profité de cet événement ? Quelles voies ont-ils choisies ? I. LES FACTEURS FAVORABLES : La décolonisation : c'est l'accès à l'indépendance politique pour un certain nombre de pays placés sous l'autorité d'un pays étranger. La défaite de 1940 et l'occupation japonaise en Asie (Indonésie néerlandaise, Indochine française, Birmanie britannique) entament le prestige des Européens et coupent les métropoles des colonies. [...]
[...] LES VOIES D'ACCÈS A L'INDÉPENDANCE : Elles sont différentes et varient en Asie et en Afrique en fonction de l'attitude de la métropole, de la situation géographique et du passé historique des pays. Le 5 septembre 1960, le général de Gaulle déclarait : il faut savoir, quand le moment est venu, reconnaître à tous le droit de disposer d'eux- mêmes LES INDÉPENDANCES NÉGOCIÉES ET PACIFIQUES : Ce sont les plus nombreuses : En Inde, l'indépendance négociée à 3 (Anglais d'un côté, parti hindouiste de Gandhi et Nerhu, la Ligue musulmane d'Ali Jinnah de l'autre) aboutit en 1947 mais avec la partition du pays : Pakistan Occidental et Oriental et l'Union indienne. [...]
[...] Cependant le mouvement des pays non-alignés a permis à des Etats fragiles de faire entendre leur voix sans faire du Tiers-monde une véritable force politique. IV. LA FRAGMENTATION DU TIERS-MONDE : La situation de sous-développement, les difficultés économiques et la dépendance qui en résulte montrent rapidement que l'indépendance politique formelle ne saurait suffire à la pleine souveraineté. Malgré une croissance économique généralisée depuis 1945, le Sud reste dominé par le Nord. Le Tiers-monde obtient la reconnaissance d'organismes tels que CNUCED, l'OPEP ; en 1974 l'ONU pose les principes d'un Nouvel Ordre économique international et préconise un dialogue Nord-Sud. [...]
[...] Enfin des organisations régionales telles que l'OUA témoignent de la même volonté d'émancipation. Cependant, elles se révèlent incapables à gérer les différents et de régler les conflits qui déchirent souvent le Sud. CONCLUSION : En 1962, la décolonisation est presque achevée mais l'indépendance politique n'est pas nécessairement l'indépendance économique. En outre, les frontières, héritées de la décolonisation, ne respectent pas forcément les territoires des ethnies ouvrant ainsi la voie à d'interminables conflits ce qui donne l'occasion aux grandes puissances d'intervenir militairement et politiquement. [...]
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